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Définitivement

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24 février 2013

C'est pénible, pitié, c'est laborieux, je vous en

C'est pénible, pitié, c'est laborieux, je vous en prie, il faut comprendre un libraire qui ne lit rien, il faut comprendre quelqu'un qui ne s'intéresse pas aux histoires, car pitié, tous ces mots qui font progresser une action, qui développent des descriptions, qui nous disent "il y a ceci et il s'est passé ceci", pitié, on n'en a rien à foutre. C'est pour ça qu'on ne regarde pas de séries télé, c'est pour ça qu'on ne voit pas de films, alors si en plus il faut se taper des histoires dans les livres, pitié, il ne reste plus rien. Dès que j'ouvre un livre et que j'y repère une action ou une description, hop je le referme car c'est forcément un mauvais livre. "Gnagnagna, il regarde des gens devant lui et ils sont comme ceci et tout d'un coup il fait ceci" : marre !!!

Bonus audio : Marre des histoires (2009).

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24 février 2013

Deux textes de ce blog se retrouvent là-dedans.

Deux textes de ce blog se retrouvent là-dedans. Pour savoir lesquels, achetez ce là-dedans, il en vaut la peine.

24 février 2013

Pourquoi forcément faire la fête plutôt qu'autre

Pourquoi forcément faire la fête plutôt qu'autre chose ? Pourquoi choisir ça comme manière de faire chier le monde alors qu'il y a tant d'autres manières ? Pourquoi pas plutôt tirer au flanc ? Parce qu'on tient à sa situation ? Mais je croyais que faire la fête c'était n'en avoir plus rien à foutre de rien, pourquoi donc la déshinibition totale ne devrait-elle pas concerner le statut social ? Pourquoi bosser à la banque et faire la fête le samedi soir ? Pourquoi vouloir perpétuer la norme jusqu'au bout ? Pourquoi ne pas passer son temps à vraiment tout détricoter, par exemple pour comprendre les choses ? Comprendre des choses jamais dites, des choses du monde si l'on veut (je comprends qu'on puisse en avoir marre de soi au point de vouloir sortir de sa tête, je comprends ça, je comprends). Des choses qui n'ont rien à voir. Par exemple que c'est le rejet légitime du sacro-saint Progrès Technique qui crée le retour passionné de la sacro-sainte Religion Fanatique. Que celle-ci ne veut rien dire en elle-même, qu'il n'y a pas à en avoir peur pour elle-même, que c'est toujours un symptôme. Qu'au lieu d'avoir une conscience écologique, moquée par les gens sérieux, on adopte plus volontiers une conscience morale, dont les racines sacrées en imposent mieux. Qu'on se trompe de révolution, qu'elle ne concerne jamais la vie (alors qu'il faudrait) mais toujours le monde (matériel ou spirituel, bref inessentiel). Que le B-A-BA est trop compliqué, décidément. Alors on fait la fête.

17 février 2013

Avant je croyais qu'être un fêtard de l'extrême

Avant je croyais qu'être un fêtard de l'extrême c'était avoir envie d'auto-destruction et donc de la mort mais en fait non, au contraire, c'est en avoir peur. Peur de la fin des choses. On dirait qu'une fête ne doit jamais finir pour être bien, si ça ce n'est pas nier la mort ! C'est le contraire des joies de l'éphémère, le contraire du no future pris dans son sens strict (qui inclue forcément la rapidité et l'urgence). Je ne comprends pas pourquoi il faut aller jusqu'au bout de la nuit. Pourquoi le soleil est-il l'arbitre ? Que veut dire cette attente ou plutôt que veut dire ce signal ? Pourquoi la lumière doit-elle siffler l'arrêt des festivités ? Que signifie ce symbole ? Pourquoi "lumière" au lieu de "beurre", "rugosité" ou "pétunias" ? Tant qu'on y est, pourquoi ne pas continuer la fête indéfiniment ? Je ne crois absolument pas à l'hypothèse de la fatigue physique. Quand les marteaux-piqueurs et autres coups de boutoirs de la techno rugissent sans interruption de minuit à six heures du matin, c'est bien que toute notion de corps fatigué n'existe plus. Qui peut le plus peut le moins. Allez encore un effort, n'ayez pas peur de la mort, ne cessez jamais de faire la fête et mourrez-en, bande de cons !

5 février 2013

Tiens, j'ai enfin tissé un lien avec un animal !

Tiens, j'ai enfin tissé un lien avec un animal ! C'était ma bonne résolution de 2013 et elle est déjà exaucée. J'avais besoin de ça pour me rassurer concernant mon corps (mon corps étant mon principal souci depuis toujours). Une relation animalière ça passe entièrement par la douceur, par la qualité de notre attention sensible, de notre gestuelle. Dans l'idéal c'est ce que devrait être l'amour : seulement de l'affectif. Mais il faut toujours qu'on mette de l'intellect là-dedans, des histoires de goûts ou visions en commun (qu'on appelle paradoxalement "sensibilités communes"). Le problème est là : nous parlons. Or l'amour ne doit pas parler. Tant pis, il y a les animaux. Et aussi l'amour, je vous rassure (je n'en démords pas que c'est encore mieux). Mais pourquoi avoir créé le langage ? (Le pire c'est qu'en répondant à cette question on devient forcément un pro-langage car cela demande du langage de le faire, donc au final on n'est jamais impartial, c'est embêtant.) C'est pénible le langage, ça complique tout. C'est peut-être justement pour ça que c'est agréablement pénible, finalement. Y'a des choses qui se passent, quoi. Des choses qui se passent. Ouais.

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3 février 2013

Machin est diplômé des Beaux-Arts de Truc : mais

Machin est diplômé des Beaux-Arts de Truc : mais qu'est-ce qu'on s'en fiche ! Et même, au contraire, c'est une preuve de faiblesse car on voit qu'il n'avait que ça à faire. J'aurais bien aimé moi aussi n'avoir que ça à faire. Mais j'avais plein d'autres choses plus importantes : acheter des tonnes de livres sans pouvoir m'en empêcher, acheter des tonnes de disques dans plusieurs éditions différentes pour avoir la sensation de n'avoir rien manqué de tel groupe qui fait tant de bien à mon coeur (dans le même ordre d'idée concernant les livres : relire plein de fois les mêmes lignes pour être sûr de bien en avoir fait le tour), trouver la femme de ma vie, essayer de soigner tant bien que mal ces pensées obsessionnelles concernant les livres et les disques, passer mon temps à me plonger dans des mélodies, puis dans mon cerveau, puis dans les mélodies de mon cerveau, bref tout cela prend un temps fou qui ne laisse absolument pas le loisir d'être diplômé des Beaux-Arts de Truc ! Les vrais artistes sont des fumistes qui sont bien intégrés dans la vie, ils sourient aux photographes, ils ont des amis, ils parlent. Les faux artistes sont bien trop préoccupés pour se consacrer à leur art qu'ils pratiquent de manière aléatoire, fulgurante, hasardeuse, au p'tit bonheur la chance : il n'y a que comme ça qu'on peut mettre dedans tout ce qu'on est vraiment.

2 février 2013

Une oeuvre nous bouleverse si l'on se dit

Une oeuvre nous bouleverse si l'on se dit "comment pourrais-je lire/écouter/regarder autre chose que ça ?".

29 janvier 2013

Le sexe, le scato ou le trash ça gâche l'absurde.

Le sexe, le scato ou le trash ça gâche l'absurde. Car il n'y a rien d'absurde dans toutes ces choses, c'est la vie en elle-même. Ou alors il faut vraiment aller vers des pratiques incroyables et des caractères extrêmes qui sont intrinsèquement absurdes indépendamment de leur nature. Mais sinon c'est vraiment bête de les utiliser, parfois tel humoriste commence à peine à frôler l'incongru dans ce qu'il a de plus étincelant, de plus visionnaire, et puis hop il fait tout tomber en versant dans la soi-disante indécence qui n'est que bassement réelle. Ce n'est pas comme ça que l'on atteint les paradoxes de l'existence, ce n'est pas comme ça la révolution, c'est même très pudibond de vouloir rire avec le sexe car cela empêche de se perfectionner dans ce domaine, avez-vous remarqué qu'il est impossible de faire l'amour quand on rigole trop ?

21 janvier 2013

Il fallait que je mange une salade de limaces si

Il fallait que je mange une salade de limaces si je voulais que les vigiles du métro me rendent mon manteau. J'ai dit tout de suite "Ah non, moi c'est comme pour Fort Boyard, jamais je ferai ces choses-là !". Voulais-je dire Koh-Lanta ? Toujours est-il qu'après je me suis empêtré : "C'est beaucoup trop visqueux, je préférerais encore manger un... un... Comment on dit déjà ? Une écrevisse ? Non, c'est pas ça ! Un... un... un scolopendre ? Non ! Argh, je trouve pas !". Je voulais dire un SCORPION, bon sang ! J'y étais presque !

(Mais sinon j'ai vraiment aimé Fort Boyard, comme le prouve ce blog de souvenirs de télévision de service public des années 90.)

20 janvier 2013

Nous avons décidé de renouer ensemble (on dit

Nous avons décidé de renouer ensemble (on dit "renouer le lien"), car nous sommes deux fils du même père et je pense personnellement qu'un fil c'est comme un noeud, on peut le nouer. Je sais que j'ai déjà noué des fils parfois, nous pourrons donc nous nouer aussi, comme nous sommes des fils. De par le fait, des fils du même père qui plus est. Donc nous nous nouerons comme avant, comme dans la grande maison avec le tuyau d'arrosage, la balançoire et le chien. Nous nous renouerons. Et j'en ferai un roman.

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