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29 août 2022

« Tu es en sécurité ? »Sur le coup, je n'ai pas

« Tu es en sécurité ? »
Sur le coup, je n'ai pas compris pourquoi elle me demandait ça, puis me suis dit que ça devait être la formule de rigueur. Il faut dire que je venais de lui envoyer l'autre formule de rigueur, celle qui généralement lui précède : « Je veux en finir... » (ou quelque chose comme ça).
Puis, hop, je suis tombé dans le coma plus de quatre ans et demi et me revoilà, maintenant, au temps-zéro. Tout ce qu'il y a eu entretemps (plus de quatre ans et demi, donc), je l'ai traversé évanoui, ailleurs, sans y croire. Tout a été faux, tout servait à nier le temps-zéro. 
Oui, c'est ça, allez, on la refait : je me rends compte du vertige que serait ma vie sans elle, mais c'est trop inconcevable pour que je puisse le supporter alors je souhaite que ça s'arrête, je le lui dis, puis après je ne sais pas ce qu'il s'est passé (pendant quatre ans et demi), le flou total, je n'ai plus jamais parlé comme ça, je n'ai plus jamais entrevu cela tel que ça m'était apparu comme la seule réalité, j'ai vécu en apnée, dans l'autre monde qu'on m'avait confectionné pour que je fasse semblant d'y croire, avant de remonter, enfin, aujourd'hui, au temps-zéro où je ressens les vraies choses et la vraie vie. C'est peut-être maintenant que je me rends (de nouveau) compte (la dernière fois c'était il y a quatre ans et demi) que tout s'effondre quand elle n'est plus là, mais au moins, c'est remonter au niveau du vrai que de se le dire, c'est être enfin dans le vrai, dans ce que je ressens maintenant. Depuis ce moment de vertige duquel j'ai voulu me détourner trop vite pour faire bonne figure, que j'ai souhaité conjurer dans un délire sans fin où je m'imaginais continuer à vivre une vie alors que je ne vivais rien de réel, que rien n'existait proprement dit.
Me voici enfin, pour la deuxième fois seulement depuis cette fin de 2017, dans le réel, dans la vraie vie de là où j'en suis réellement. Encore au temps-zéro.

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