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Définitivement
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8 octobre 2019

Oui, ça se complète, ça marche ensemble, ça forme

Oui, ça se complète, ça marche ensemble, ça forme un cercle vertueux. Je voudrais vraiment qu'au beau milieu de mon set expérimental, soudain – mais non, pas soudain justement, au contraire comme quelque chose qui s'imposerait naturellement, irait de source, résonnerait une harmonie parfaitement digne de ce nom que le puriste bercé jusqu'alors par mes dissonances ne pourrait qu'apprécier comme une suite logique, en se rendant compte (tout penaud) qu'il avait auparavant répondu à un simple orgueil de position lorsqu'il dépréciait la pop. Ce serait aussi subversif que prendre une virée violemment particulière durant une mélopée universelle. Ce serait cette fois-ci l'universalisation qui serait dérangeante ; cela permettrait de se rendre compte qu'il y a tant de formes de justesse à soutenir et que chaque virée est à prendre pour ce qu'elle dit d'adéquat quant au moment.

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25 septembre 2019

Plus les agressions seront fortes, plus je

Plus les agressions seront fortes, plus je prendrai une voix douce. Ça doit être mon petit côté Christ. Vers la fin, ne restera plus que mon goût pour tout, mon bonheur en tout, ma perte de tous mes moyens de vivre, ma façon de tomber en arrière et d'être ainsi plus vrai, plus fervent que tout. Plus démuni, plus diminué que jamais, mais dans le même temps jamais aussi passionné, aussi juste dans la façon de tenir le fil de ma voix. Cela se produira un jour : j'aurai choisi la chanson d'un autre vrai-faux androgyne, on me demandera alors « mais tu forces pas trop la douceur au niveau des manières ? », je leur répondrai qu'étant devenu tellement dur à la douleur je ne peux qu'appuyer la douceur, que l'on sent certes qu'il y a un appui, un choix résolu de façon d'être et que cela caractérise ceux qui doivent à un certain moment acter un fait, “marquer le coup” afin de ne plus être comme avant (on est nombreux comme ça ces temps-ci, du côté des questions de genre), mais que pour déclarer mon malaise envers l'époque j'aurai choisi une chanson faite de guitares, pour leur montrer que je veux la vie et pas un simili, une chanson rétive mais maîtrisée sur son fil, sereine dans sa rétivité, ce dont j'ai toujours rêvé, forcément quand il y a sérénité on part dans la douceur digne de ce nom, ça s'incarne en toute naturalité et non pas comme une bascule, ça coulera, je n'aurai jamais paru aussi comblé, entier, j'aurai choisi Here Come July.

24 septembre 2019

Qu'en est-il de ma relation aux vieux en forme

Qu'en est-il de ma relation aux vieux en forme (chanteurs ou entourage) ? Je ne sais pas si je m'y projette ou si je les envie comme quelqu'un d'extérieur à la partie. À la fois, c'est déjà tellement moi, cette sensation d'être déjà dans le post et d'avoir l'impression que c'est là que tout commence (et le fait est que dans une discographie, comme je l'ai dit, de tels albums tardifs sont souvent la clé de tout, la supra-quintessence) ; sûrement la façon la plus évidente, la plus saine de vivre une brusque rupture handicapante quelle qu'elle soit : se dire qu'on est déjà dans l'après et qu'ainsi ça change la donne, les enjeux apparaissant comme au-delà de ce dont on a pu puérilement se soucier. Ce n'est pas tant que l'on n'a “plus rien à perdre”, comme le répète l'ancienne, que ce qu'on a à perdre serait tellement tout, tellement trop que notre plainte se dépasse d'emblée dès qu'elle est prononcée (car toujours bien plus grande qu'elle-même, même si l'on met sans doute un peu de temps à l'accepter comme telle, le temps de laisser passer les dernières craintes tristes).

Le vieux en forme que l'on peut côtoyer ou observer, c'est ce qu'on ne sera vraisemblablement jamais : il permet alors de s'abandonner dans la contemplation ; l'envie d'être lui ne se reconvertit pas en jalousie, du moins une fois que l'on a fait le deuil de la partie en jeu. Cela relève du pur mouvement de constatation curieuse et vive (et l'on se demande souvent : comment me verrait-il, sûrement comme le dernier des monstres puisque je ne représente même pas ce qu'il a été, je suis d'emblée un faux jeune, un jeune empêché). Je m'aperçois que les affaires de générations m'ont très tôt soucié : à partir de quel moment peut-on décemment être perçu comme diminué, ne plus se sentir concerné par ceci mais plus que jamais par cela ? Je crois que je change d'âge tous les jours (les flux d'énergie ne passant pas dans les mêmes endroits, se concentrant de-ci de-là suivant ce que mes organes ont décidé : concentration directement déterminée par la digestion, la gestion du sucre, de la lumière, des sons à l'intérieur ou à l'extérieur du crâne...).

21 septembre 2019

Un beau jour, on découvre qu'on aime le

Un beau jour, on découvre qu'on aime le psychédélisme et la sociologie alors qu'on ne s'y était pas préparé. On avait cru tout le contraire. On le découvre quand c'est trop tard pour se préparer à quoi que ce soit (même se préparer en vue d'un projet). Comment donc rattraper, alors que l'on est en partie réduit par tous les choix contraires à nos propensions ? À défaut de pouvoir devenir ce que l'on aurait dû devenir, on s'efforcera de l'affirmer le plus souvent possible ; affirmer que c'est cela que l'on est après tout, tout bien réfléchi, que c'est par ces biais que l'on a toujours goûté la vie, que ce sont ces sources de savoirs et de sensations qui nous ont à notre insu soufflé ce qu'il fallait saisir et nous guident et nous guideront encore tant que nous serons ainsi faits.

19 septembre 2019

Différentes preuves concernant la pop (8) Je me

Différentes preuves concernant la pop (8)

Je me rappelle que le jour où je me préparais à les revendre (les anciennes versions, non remasterisées, des trois CD de la trilogie), j'ai hésité à les lui laisser, ou plutôt à les lui offrir (car on était encore ensemble). Mais c'était trop glauque comme vision, la preuve, j'avais pensé au verbe "laisser" qui signifiait que cela pouvait se finir un jour : "laissons-lui dans la perspective où un jour chacun aura ses propres disques et non plus la communauté des passions permise par la communauté de la relation". Brrr, surtout pas... Qui plus est, la noirceur de la démarche était redoublée par la noirceur vaporeuse de l'ancien mastering que j'allais lui "laisser" (les flous des voix n'étaient donc pas faits exprès ; le mix restauré les faisait apparaître dans toute leur claire beauté, certes noire aussi à leur façon, mais claire). Non seulement elle n'aurait plus accès à moi en tant que moi si jamais on se séparait, mais qui plus est je ne "laisserais" que la version vaporeuse, troublée, empêchée de mes disques (empêchée par la rudimentarité de la technologie de mastering des premières versions pressées aux débuts du CD). J'ai donc revendu. Et on a écouté, réécouté, d'abord elle et moi, puis moi tout seul avec la musique désormais, ces trois albums à nul autre pareil, sonnant encore un peu comme nos hésitants débuts (où je les avais découverts) mais jamais complètement, ils ont changé, ont été restaurés, comme nous, nous aussi, restaurés, désormais séparés, initialisés (mais jamais complètement, car l'autre est passé par là).

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18 août 2019

Différentes preuves concernant la pop (7) Pour

Différentes preuves concernant la pop (7)

Pour une fois (lui qui était dans un autre monde, sauf récemment où j'ai appris qu'il écoutait le chanteur qui m'a sauvé), il était d'accord avec moi quand j'avais dit « les disques que l'on préfère ne sont pas forcément ceux que l'on écoute le plus souvent ; les disques que l'on trouve objectivement les mieux demandent de l'attention, donc on va moins souvent les passer que des choses plus faciles, moins importantes pour nous ». Oui, c'était convaincant, séduisant (c'était il y a dix ans à peu près, un peu plus). Maintenant, j'apporterais un rectificatif, je serais moins intellectualiste : nos musiques préférées ne sont pas non plus celles que l'on trouve objectivement les mieux, j'avais mélangé. Ce qu'on préfère, je dirais que c'est à mi-chemin de ces deux tendances extrêmes : le disque irréfléchi, pur réflexe sans que l'on soit dedans et le disque que l'on aime aimer, où l'on se regarde aimer (attitude qui est souvent l'apanage de la classe intellectuelle). Notre son à nous et rien qu'à nous, la pop qui s'adresse à moi est généralement à la fois évidente et intelligente (mi-chemin qui est donc aussi une cumulation des deux plaisirs car la Pop est Une) : aisance et cerveau qui crépite, cerveau qui crépite dans l'aisance.

17 août 2019

Les seules fois où ils font de la sociologie,

Les seules fois où ils font de la sociologie, c'est pour cantonner un intervenant à sa façon d'apparaître, le réduire aux manies de son aura. Ils prennent décidément tout par le mauvais côté ! Bougres d'emplâtres, on se fiche bien de son caractère, tentons de nous pencher deux secondes sur ce que sa mythologie nous fait entrevoir d'unique (l'alchimie singulière de ses fragments mêlés, que l'on n'est pas obligé de tous goûter de la même façon, mais reconnaissons néanmoins que sa voix tente de nous faire apparaître une certaine façon d'être réceptif au monde) ! Moi aussi j'étais rétif aux mythologies auparavant, mais à celles qui ne font que se calquer sur la sanction légitime ; finalement je me suis dit : autant de mythologies que d'êtres alors allons-y, apprenons ce qu'elles peuvent nous apprendre sur nous, lorsqu'elles semblent s'adresser à chacun de nous. Ah ben tiens, ça me donne envie de faire directement les

Différentes preuves concernant la pop (6)

Ma pop s'adresse à moi, chaque pop s'adresse à soi. C'était ça que j'essayais de lui faire comprendre en lui disant que ce concert était inespéré vu qu'elle n'était plus là : c'était inespéré que ce chanteur viennent chanter là pour moi, lui qui s'adresse à moi, il avait justement choisi ce jour-là où j'avais prévu d'aller le voir pour s'adresser à moi, dingue !

C'est comme quand je venais de perdre mon chat : le lendemain, j'écoute le nouvel album de celui qui fut longtemps mon seul groupe favori et qui n'en avait plus sorti depuis dix ans, ce groupe avait donc choisi ce jour pour me dire « mais regarde, il y a encore de la vie, on te le dit, on te le dit à toi » !

Et c'était comme juste avant que je perde à tout jamais des oreilles dignes de ce nom : j'étais dans une période où je me disais « mais c'est pas possible, la pop c'est trop, c'est trop pour moi, trop de choses, trop de mélodies » (divine Plainte ; Deleuze dit que se plaindre c'est reconnaître que la vie est trop, pour cela il la considère avec bienveillance) ; le dernier album – que j'écoutai avant de me les faire flinguer (les oreilles) – contint des guitares et des mélodies si fraîches que des larmes vinrent, juré craché, pourtant j'étais loin de me douter de ce qui allait se passer, si c'est pas la preuve ultime !

16 août 2019

Différentes preuves concernant la pop (5) Il

Différentes preuves concernant la pop (5)

Il s'est repenché sur sa totalité. Ce qui est pratique avec la pop c'est qu'on peut s'englober non seulement successivement, chronologiquement (faut être patient, vivre son évolution) mais aussi simultanément, en concert où l'on revit tout ce qu'on a été. On peut même faire les deux techniques à la fois : faire des concerts successifs où l'on se repenche chronologiquement sur sa totalité. (L'équivalent pour moi serait de reprendre tous les fragments laissés ici afin d'en célébrer l'existence ; l'écriture fragmentaire, c'est laisser des morceaux tournés comme il fallait et rien de plus.)

Après s'être repenché sur sa totalité, le cœur a failli lâcher. Ça produit toujours ce genre de frayeur de se repencher. Surtout quand c'est frénétiquement, exhaustivement. N'empêche que sur les photos il n'avait jamais eu un sourire aussi accompli. Car il est ce qu'il a été, il est son propre nom. 

(L'un de ces anciens compères, même âge, sort bientôt un album « auto-dépréciateur, confessionnel », autre façon de considérer sa totalité, c'est le moment.)

Ça c'est ma pop à moi, celle que j'ai toujours préférée, celle d'êtres présents depuis suffisamment longtemps pour avoir une totalité sur laquelle s'appuyer, ce qui se ressent dans leur charpente. Il me faut ça. Sûrement parce que de mon côté je me suis perçu depuis les débuts (de mon moi en tant que moi) comme garant d'une totalité dont j'avais fait ma légende. Il faut que je sente que quelque chose les dépasse (et pour cela il faut avoir de la bouteille).

Bien entendu, cette force est aussi une fragilité, ils savent bien qu'ils ne sont plus comme au début, d'où l'idée de métasynthétiser la totalité. Les choses les plus sérieuses se font lorsqu'on n'a pas le choix.

Symboliquement j'ai d'abord cru que son cœur avait tenu jusqu'au dernier album rejoué mais j'avais mal lu, il a été perturbé par l'avant-dernier. L'avant-dernier enregistré avant qu'il se débarrasse de ses nodules sur les cordes vocales, ce qui s'entendait. Il était sur le fil. De mon côté, souvenir perturbé de ma première écoute de celui-ci (de l'avant-dernier en date du fil de sa totalité), aussi et surtout parce que mes oreilles commençaient à surréagir aux sons quelque peu rugueux (rétives aux sons rétifs), bref, sur le fil également, décidément quel encombrant avant-dernier album, voilà ce que c'est que d'être un peu trop rock, ça surmène l'exercice de la totalité pop – mais malgré des arrangements problématiques, il a sans nul doute sa place mélodique, il faut les chanter, j'aimerais d'ailleurs que maintenant pour se ménager il ne nous fasse plus entendre que la quintessence de ses mélodies nues, de ses élans sur le fil, sur la ligne, de ses allants sur le filet, le simple filet. 

(Comme j'aurais aimé que cet autre chanteur qui m'est cher entonne ses escalades de notes si fraîches au moins une fois de façon simple avant de disparaître ; mais il nous laisse avec l'impossibilité à accepter qu'une telle fraîcheur si perceptible puisse être réellement morte.)

 

11 août 2019

Différentes preuves concernant la pop (4) Pile

Différentes preuves concernant la pop (4)

Pile quand mes oreilles se barreront définitivement en couilles, pour contrebalancer, je découvrirai plus que jamais que ce groupe – ainsi que cet autre groupe aussi, pas loin – sont tout ce dont j'ai toujours rêvé. On pourrait trouver ça cruel, mais c'est plutôt un rêve de continuité qui se vit ici (et perdure jusqu'à présent) : la pop tient donc encore, la pop tient le coup.

La pop tient toujours le coup, preuve en est que j'avais pu me rendre à ce concert malgré tout ce qui s'était passé, que je n'en revenais pas qu'une telle musique puisse encore exister après le choc ; je lui ferai part de cet événement inespéré (elle aurait dû y être avec moi si on avait été encore ensemble, mais alors il aurait moins été inespéré), caractère inespéré de cet événement qu'elle ne saisit pas tout de suite car elle me demanda de préciser ce que je voulais dire par là, pourquoi je n'en revenais pas (alors que pardi, qui l'eut cru ?).

Musique qui existait bel et bien et même plus que jamais, puisque c'est ce chanteur qui m'avait sauvé : d'abord avec (notamment) une chanson déchirante qui m'avait coupé les pieds alors que je devais aller faire les courses pour un repas où elle ne viendrait finalement pas – la montée des pentes avec cette chanson dans les oreilles m'étant apparue insurmontable, car en cette chanson semblait résider ce que je ressentais et le fait est que quand je traduirai les paroles je m'apercevrai en effet qu'elles disent en substance “cet amour [notre amour] ne peut pas être effacé comme ça simplement d'un coup” et c'était tout à fait ça, je ne pouvais pas faire ça comme ça, en deux coups de cuillère à pot, comme on dit, j'avais bien perçu que cette chanson parlait de ça car elle parlait tout à fait comme ça, avec tout à fait les airs de ça, l'air de dire ça.

Puis ensuite (autre exploit de ce chanteur) j'écouterai l'album suivant de la discographie tandis que je serai délaissé plus que jamais par elle au téléphone avec l'autre (celui d'après), et là, comment dire ça, voici comment : la force et l'évidence de cette musique, la force de l'évidence, c'est elle qui me fera me dire « eh mais en fait le monde peut continuer ! cette musique en est la preuve ! elle est la preuve qu'il y a un profond souffle de vie confiante en moi puisqu'il y a un profond souffle de vie confiante en elle et que je la vis plus que jamais comme faisant partie de moi ! ». Ce sera donc définitivement la preuve.

7 août 2019

Différentes preuves concernant la pop (3) Tous

Différentes preuves concernant la pop (3)

Tous les musiciens que j'écoute sont reliés entre eux, se croisent et se recroisent dans leurs différents groupes (« il faudrait que tu fasses une carte », m'avait-elle dit) et correspondent à ma triple identité : agitation rétive, mélodie digne de ce nom et groove mondialisé (dans n'importe quel ordre ; tout est venu en même temps). Prenons ce guitariste : commence par l'agitation rétive, puis fonde un groupe du monde, puis répond à l'appel de ce génie de l'agitation qui fait désormais du groove à mélodie digne de ce nom ; puis sera atteint comme moi d'hyperacousie à cause d'un précieux guitariste de groove rétif (RIP depuis) qui règle sa sono trop fort ; se reconsacre donc aux racines acoustiques du monde, puis ira mieux donc reviendra auprès de l'icône de l'agitation rétive mondiale qui reforme son groupe de groove digne de ce nom ; et là, notre guitariste en question sonne riche comme jamais puisqu'il est composé de ses apports successifs : il sonne mélodiquement groove, en un doigté rétif mondialement digne de ce nom ; il est l'os de tout.

Précisons les choses : s'il y a « nostalgie des origines » dans la Pop, elle n'est jamais pur retour du même, elle serait plutôt différence dans la répétition, car expression d'une cumulativité. Réexplorera sa discographie à la lumière de ses diverses explorations-conversions, la redéploiera par le prisme des nouveaux yeux qu'elle a acquis. Quand on repense à nos élans, c'est bien notre moi de maintenant qui les fait revivre, c'est le nouvel air que notre pop a pris qui entonne nos anciens airs, par conséquent intemporels (et finalement on ne sait plus si ce sont les premiers albums qui sont sortis en premier ou si ce sont eux qui viennent de sortir). À première vue, il s'agit d'une belle thèse-antithèse-synthèse : élan initial (souvent rétif), puis construction (souvent plus mélodique) de cet élan, puis synthèse redécouvrant l'élan initial à la lumière de ses développements suivants. Ainsi, tout apparaît nécessaire, la folle naissance comme l'assagissement, puisque tous deux ont permis l'aboutissement de la complétude. Mais je dirais que le plus beau c'est d'entrevoir un quatrième mouvement, sorte de métasynthèse : encore plus qu'une leçon tirée des chemins parcourus, c'est la gloire de la quintessence. Ce que l'on entend, c'est juste lui, cet artiste pop : il est arrivé à trouver qui il était, il n'est plus ni jeune ni mûr, il est lui, il est sa pop, son idiosyncrasie, son unique façon de tourner mélodiquement. On dirait qu'il est évidemment cela, qu'il aurait toujours dû sonner comme cela (même si l'on sait bien sûr qu'il n'aurait pu l'atteindre sans tout ce qui a précédé, car nous sommes des êtres impurs). 

Et ça ne sonne surtout pas comme une clôture, au contraire : c'est comme si sa carrière commençait. (Comment savoir si l'on a affaire à une grande Pop : ce sont les derniers albums en date qui sonnent les plus vrais, qui ont trouvé la quintessence.)

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