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24 août 2022

J'ai vrillé dès que j'ai compris qu'il y avait

J'ai vrillé dès que j'ai compris qu'il y avait une solide masse d'attachement plus forte que tout entre nous, qui nous relierait toujours, qui nous ferait et nous a fait comprendre l'un et l'autre même au cœur de nos incompréhensions, que tout ce qu'on avait vécu et ressenti serait toujours là puisque ça a existé et que ça pèse une telle masse d'attachement que je ne pourrai jamais aller au-delà tant que quelqu'un n'aura pas décidé qu'il me connaît si intimement (elle, de son côté, continue à vivre de la vie puisqu'elle a choisi de se déporter ailleurs tout en gardant de fait la masse d'attachement puisqu'elle a existé – je sais pas comment elle fait pour continuer à vivre malgré tout, de façon apparemment si volontaire, au-delà de ce qu'on a été).

Au début, je pensais qu'y repenser serait plus léger, léger comme du passé, or je vois bien que puisque l'attachement a existé ainsi si solidement, de façon si conséquente, conséquemment il ne va pas être possible de passer outre, surtout par contraste ; je peux dire que j'en ai rencontré, des gens qui ont semblé vouloir me connaître puis qui tout compte fait se sont dit que je ne méritais pas assez leur temps, que je n'étais pas si compréhensible, pas digne d'une masse conséquente d'attachement ; je connais bien leur jeu, me faire croire que je peux t'oublier, puis tout faire ensuite pour me rappeler que ce ne sera jamais possible puisque toi seule a vécu autant, nous seuls avons vécu autant ensemble une si indépassable masse d'attachement. Non pas qu'elle nous cloue, au contraire ; tu pourrais croire ça de moi, or, au contraire, il n'y a que cela qui me porte, c'est le fil que je retiens au sol et qui me fait tenter de m'échapper plus haut vers la suite, à savoir pour l'instant vers plus rien, rien du tout, vers le point-zéro, mais il fallait le vivre. C'était pas si évident que j'allais pouvoir m'en rendre compte un jour, que je n'allais plus jamais pouvoir vivre sans toi. Je regrette que ça n'ait pas été si évident, mais le regret n'est rien si je le compare à cette si belle et évidente masse d'attachement qui a existé et qui n'avait pas besoin pour exister et pour être si évidente de contenir d'autres sortes d'évidences qu'elle-même, que le fait qu'elle a existé à ce point, qu'on a chacun été ce qu'on a été ensemble. Pour toujours. Et, pour ma part, sans pouvoir plus rien voir après.

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