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4 juin 2022

Cet ami me fait part aussi de son sentiment de

Cet ami me fait part aussi de son sentiment de décalage : que durant des périodes où il n'aurait pas dû aller bien, ça allait, que dans d'autres où ça aurait dû aller, il n'allait pas bien. C'est le cerveau qui décide. J'en avais fait part ici (en 2012).
Je ne sais pas aujourd'hui si c'est si vrai que ça ; au sens où je passais à côté de la vraie vérité ; au sens où je n'employais pas les mots pouvant réellement convenir à la décrire. Ce n'était pas plus le cerveau que le corps qui décidait, c'était la confrontation à une même substance-forme, un même contenu-expression que je verbalisai plus tard comme immobilité de l'agitation ou agitation de l'immobilité. Je me rends compte aujourd'hui que c'est cela qui crée les paradoxes perçus comme "temporels" (car relevant de "décalages", de "décrochages").
Et, pour le coup, c'est un concentré de... c'est une façon concentrée, économe, compacte, parlante, évocatrice de faire comprendre ce qu'est un malaise hypoglycémique : l'impression qu'une puissante vague arrive vers toi, très lourde ("je ressens toujours comme un poids", décrit cette camarade de symptômes, oui c'est cela), que tu vois arriver de loin, de très loin, dans mon cas de beaucoup trop loin car elle semble toujours déjà là bien avant d'être là, que le temps t'est donc compté, que ça se précipite, pas une minute à perdre (les surfeurs me comprendront), et qu'en même temps lorsqu'elle vient sur toi proprement dit, que tu la sens vraiment venir (ce qui est toujours plus ou moins le cas mais il y a bien un moment où tu as passé une limite et c'est cela qui est le plus indescriptible), tout se traîne en même temps que tout s'agite, tout s'affale, se liquéfie (logique, on parle d'une vague), s'enfonce, se perpétue dans le vide, devient fixe, emprisonné, privé de gestes, de mouvements, de possibilités de s'extraire du bourbier, de l'éclair foudroyant de cette lenteur qui t'a prise si intensément, si rapidement, si laborieusement. Tu ne peux, immergé quasi-totalement, qu'observer le monde, où tout s'active de façon heurtée tandis que cela s'imprime dans ta conscience comme de façon ouatée, un écho sourd, en "décalage". C'est cela le malaise.

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