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23 octobre 2014

Souvenir qui s'est répété jusqu'à ce que je

Souvenir qui s'est répété jusqu'à ce que je décide qu'il fallait que ça cesse : dans la file d'attente de la salle de concert où va jouer ce groupe que j'écoute en me forçant un peu – parce qu'il faut bien s'intéresser aux choses que connaissent les gens normaux de notre pays – je m'aperçois que ces gens sont tellement sociaux que c'en est écoeurant. Je ne voulais plus revivre ça. La musique comme activité conviviale n'est plus musique du tout (la seule dimension initiatique du pogo est d'apprivoiser la sueur et les contacts corporels ; ça peut servir mais des automates gorgés d'eau s'en acquitteraient très bien). À partir de maintenant j'écouterai seulement des choses qui me parlent pour elles-mêmes et non pas pour ce qu'elles représentent comme mises en scène ou communautés. La musique c'est la chambre intérieure. À partir de maintenant je chercherai la chambre intérieure. Je ferai même exprès de me concentrer intensément sur la tonalité sensitive des ambiances de la chambre intérieure. C'est comme ça que tout a commencé, il ne fallait pas dévier. 

Ni stagnation de nos maladresses ni imitation des lubies des autres : écouter de la musique c'est aller toujours plus profondément vers ce qu'on cherchait depuis le départ mais pour lequel on se contentait de fort peu faute de mieux. Maintenant, autant aimer vraiment.

(En littérature : obligé d'être guidé, je peux pas autrement. Je me place, je me situe. Seuls les sons ne sont pas de la pose.)

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