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21 octobre 2013

Il me dit : "Je n'aime pas qu'on me montre des

Il me dit : "Je n'aime pas qu'on me montre des images, qu'on les fasse défiler devant mes yeux, par contre quand tu les étires avec des mots, que tu essaies de comprendre les ingrédients de tel mouvement que tu dépèces, je saisis et j'adhère. Je me colle tout contre et je ressens des picotements. C'est peut-être parce que c'est moi qui fais le chemin pour les prendre en moi."

Sur ces paroles, je choisis de regarder ailleurs. Tout en surfant dessus (sur ses paroles, donc), je vois la personne au bout de la rue avec son pardessus et sa malette qui met un pied devant l'autre pour rejoindre son domicile. Il m'arrête tout de suite : "Tu vois, tu commets déjà des impairs : on croit que c'est la malette qui met un pied devant l'autre et tu surinterprètes en pensant que cette construction imposante, cette simple structure urbaine dont tu ignores les matériaux, est son domicile. Tu m'as perdu, j'ai enlevé mes mains de ta bouche, je ne possède plus rien."

Il m'agace un peu car je pense qu'il est autocentré. Qu'est-ce que ça peut lui faire si le bonhomme vient bel et bien d'entrer dans ce qui semble être l'immeuble dans lequel il est parfois tout nu sous la douche ? Bien sûr, il m'interrompt : "Tu veux dire que c'est moi qui vais prendre la douche chez lui ? Quand tu demandes qu'est-ce que ça peut lui faire tu parles bien de moi quand tu dis lui, donc quand tu dis qu'il est parfois tout nu tu penses aussi à moi en disant il, n'est-ce pas ? C'est comme ça que tu me vois ?".

Et il claque la porte de l'habitation donc oui, c'était bien la même personne, désolé. Je devais donc parler très fort et lui aussi, tant pis.

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