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Définitivement
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7 août 2018

Ça y est, je me sens enfin mûr pour la

Ça y est, je me sens enfin mûr pour la transparence sociale, mon rêve de toujours (ainsi que de mes amis Sartre, situationnistes, etc.) ; avant, c'était trop tôt, encore trop emprunté, honteux, je n'étais qu'un bredouillant, je me savais libertaire mais je collais trop à mon t-shirt et ça suffisait pour me faire perdre tous mes moyens. Il n'empêche que durant tout ce temps, depuis le début, je savais que la transparence sociale adviendrait, que les rôles éclateraient à la gueule de ceux qui maladroitement et hypocritement ne les tiennent qu'à un fil (nous tous, quoi) ; je soutenais le combat bien fort dans ma tête, mais à cause du t-shirt je restais observateur ; ça ne pouvait qu'arriver, ils n'avaient pas besoin d'un attardé affectif pour les aider. Or, on attend toujours. Pourtant, je vous assure que j'étais enfin prêt à me dénuder, à saisir tous les sourires pour ce qu'ils sont (à savoir tout, ou en tout cas le commencement de la possibilité d'en faire quelque chose d'autre). Eh oh, ce n'est plus la peine de m'attendre, c'est bon ! Ne me dites pas que ce n'était pas à cela que vous complotiez avec vos ricanements entendus, vos teufs et compagnie ? Il devait forcément être question de destruction du capitalisme dans vos alcôves !

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6 août 2018

Tous mes passés cohabitent, je les suis tous en

Tous mes passés cohabitent, je les suis tous en même temps. Si cela n'est certes pas matériellement possible, ce n'est pas parce qu'il n'y a qu'une seule réalité (manquerait plus qu'ça !), c'est parce qu'il faut bien choisir une occasion qui fait le larron, mais l'autre chemin est tout aussi présent, parallèlement voire simultanément, comme quand ma dulcinée qui n'est plus ma dulcinée me fait ce commentaire fort à-propos en pleine rue : c'est ce qu'elle aurait dit si elle était encore là, et elle est bel et bien encore là, c'est juste que ça ne s'est pas actualisé, mais ça l'aurait très bien pu, ça l'aurait tellement pu que ça l'est. C'est comme tout à l'heure, j'aurais très bien pu monter me rafraîchir dans mon appartement qui n'est plus mon appartement, tout y est encore à sa place, mon chat et tout ce qui m'est cher, tout mon petit univers ; si j'ai bifurqué c'est juste que bon, faut bien changer des fois dans la vie, mais je sais que tout est encore là à ce moment, ça m'attend, c'est moi qui n'ait pas profité de l'occasion (on ne peut pas être toujours le même larron, disais-je). Tout fait potentiellement partie du moment, de l'esprit du moment, de la chair de l'esprit, de la sensation de la chair, de l'émotion de la sensation, de l'attachement à l'émotion de ma vie à tout moment de mon esprit fait chair. Passé ? Présent ? Futur ? Connais pas ! Tout est là, tout est moi. 

5 août 2018

Ajar, on sent qu'il prend plaisir à enfin être

Ajar, on sent qu'il prend plaisir à enfin être ingénu ; moi c'est différent : j'ai bel et bien été longtemps ignare, je ne surjoue rien, simplement j'essaie de retrouver cet état langagier qui est encore celui que j'ai quand je bafouille à cause de mon inadaptation à la verbalisation. Mon plaisir de l'ingénuité est donc toujours un peu tristounet car c'est plus proche du fardeau cognitif que de l'exercice stylistique. 

4 août 2018

Quand j'écris une phrase, généralement, j'ai la

Quand j'écris une phrase, généralement, j'ai la sensation suivante : « il est clair que la Littérature, cette espèce de monstruosité inégalable, n'écrirait pas cela, mais il apparaît aussi que la Contre-Littérature, cette espèce de sauvagerie qui a ses propres codes, trouverait ces tournures malhabiles, témoignant d'une "bonne volonté culturelle" vraiment à côté de la plaque, surtout que je n'ai aucune origine petite-bourgeoise... donc on va quand même écrire cela, car peut-être qu'après tout c'est ce qui fait que ça me permettra d'enfin me retrouver dans des mots et qu'ainsi ils verront que je m'y retrouve donc que ça ne peut qu'être louable de ne pas tricher ainsi ». 

3 août 2018

La meilleure raison pour ne pas mourir : « vous

La meilleure raison pour ne pas mourir : « vous allez voir c'que vous allez voir ! ». Mais non pas dans le sens « je vais vous éblouir », plutôt « vous allez voir c'qu'est un type qui vit sa déchéance de façon lucide et passionnée ! ». Non pas tant dans le sens « je vous emmerderai jusqu'au bout », telle la vieille acariâtre, mais plutôt « vous entendrez toujours parler du type qui ne sait plus qui il est mais qui n'en reste pas moins debout, fervent dans ses extrêmes ». 

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2 août 2018

Quand la façon de parler d'un être prend trop de

Quand la façon de parler d'un être prend trop de place, le plus gênant n'est pas qu'il manque d'écoute. Ou disons que si, c'est une question d'écoute, mais ce n'est pas que je veuille mettre mon grain de sel à mon tour, bien au contraire. C'est que du coup mon silence dépare encore plus. Le problème ce n'est pas qu'il ne laisse pas parler, c'est qu'il ne laisse pas ne pas parler : à côté de son être, le nôtre semble relever d'un flegme hautain, alors qu'on se réserve juste le droit de se suspendre. 

1 août 2018

Si l'on excepte la transmission-inculcation par

Si l'on excepte la transmission-inculcation par l'éducation, il s'agira de se demander comment naît le sentiment de Dieu. D'aucuns pensent que c'est quand on est perdu que l'on se crée cet espoir. Mais on ne voit pas pourquoi l'on ne se contenterait pas du désespoir. On n'est pas plus avancé sur d'où ça vient.

M'est avis que c'est une confiance profonde en notre potentiel d'équilibre intense, confiance se trouvant démentie par notre vécu chaotique, ce dernier nous laissant comme deux ronds de flan (moins par son incohérence que par sa violence). Tandis que notre précarité ne cesse d'augmenter, nous ne cessons de respirer la vie avec ferveur et accomplissement : pour justifier cette contradiction, ne peut advenir que Dieu. Si je suis encore là après de telles secousses, c'est qu'il doit y avoir quelque chose, comme qui dirait.

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