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Définitivement

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7 octobre 2014

J'ai enfin trouvé la raison qui m'empêche d'avoir

J'ai enfin trouvé la raison qui m'empêche d'avoir envie de faire de l'art sérieusement : je n'ai pas l'ego placé au bon endroit. En fait, ce qui me porte c'est de me dire que la pensée parlera. Qu'importe qui se la réapproprie, qu'importe qu'on ne retienne pas d'où elle vienne, je serai content de savoir que les fruits ont germé. Autant bosser dans le social, non ? Un artiste normal rigolera de tout ça, dira qu'il n'a pas d'autre prétention que celle de plaire à lui-même comme aux siens, que d'amener sa voix. Personnellement, mon moi-même me suffit dans mon cerveau et en plus je ne l'aime pas toujours, alors construire ma vie sur cette mission qui n'en est pas une ne me sied guère. Ce serait à la fois trop m'écouter et ne pas assez m'entendre. Tergiverser, c'est le juste milieu que j'ai trouvé.

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6 octobre 2014

Encore pire qu'un "système" : une "mythologie".

Encore pire qu'un "système" : une "mythologie". Ils disent "je vais essayer de trouver du sens dans ce que j'aime car tout est lié". C'est la même volonté dictatoriale d'ordre et de grille, c'est comme insulter les autres visions. J'aurai beau leur révéler que la pop anglaise est toute ma vie, ils me crieront que ce n'est pas vrai, que cela ne se voit pas du tout dans ce que je fais et que je n'ai rien à répliquer. Ou alors ils me feront remarquer que si c'est vraiment la pop anglaise que je cherche, j'échoue cruellement à la représenter. Il n'y a rien à leur répondre car je ne me situe pas sur ce plan : que les choses correspondent ou pas à quelque chose ne me semble pas être une raison d'être ou de ne pas être. Je ne sais même pas ce que je cherche. Si ça tombe bien tant mieux, si ça tombe mal tant mieux aussi car personne d'autre n'est jamais tombé mal de cette façon.

5 octobre 2014

Il ne faut pas croire que c'est parce que je fais

Il ne faut pas croire que c'est parce que je fais quelque chose que j'aime le faire (je parle de la création). Ou plutôt si, j'aime plutôt le faire, mais ce n'est pas parce que cela donne tel résultat que j'aime ce résultat. Et ce n'est pas non plus parce que je ne fais rien pour le changer que ça veut dire que ça ne me dérange pas, c'est juste qu'il faut que ça sorte comme ça, il n'y a pas d'autre moyen. 

J'ai l'impression de fréquenter de plus en plus de gens qui font ce qu'ils veulent faire, ce qui est inquiétant (inquiétant pour moi je veux dire, car personnellement je peux rarement faire ce que je voulais faire et d'ailleurs je ne sais pas ce qu'est "vouloir"). Comme si on pouvait toujours vouloir pouvoir (des fois je ne veux pas pouvoir) ! Comme si on voulait toujours pouvoir vouloir (des fois je ne peux pas vouloir) !

L'écrit et le dessiné c'est en me forçant que j'y arrive, c'est parce qu'on me montre du doigt ce qu'il faut lire (je suis rarement convaincu par ce qui est "bien" ; mais ma foi il faut croire que les gens ont leurs raisons). Il n'y a que dans la musique où je suis sûr de moi, il n'y a que chanter que je suis sûr d'aimer faire (c'est donc pour ça que ça me bloque ; mais au moins quand j'en écoute je ne fais confiance à personne d'autre).

26 septembre 2014

Regarde, lui il s'aplatit, il est fin, il se

Regarde, lui il s'aplatit, il est fin, il se replie bien : c'est clair, c'est net. Bon, par contre tu as été douteux quant à l'intérieur, mais au moins tu pouvais le ranger facilement et le regarder sans arrières-pensées perturbatoires.

Lui il tient mieux en mains, il est plus dense, on sent qu'il y en a là-dedans, que c'est pas de la gnognotte. C'est conséquent. Mais par contre tu remarques qu'en bas à gauche il y a une petite écornure et ça gâche tout ton plaisir quand tu le contemples.

Par contre quand tu écoutes c'est la même chose pour les deux, tu sens que ça doit être ça la vérité à poursuivre ; pour mieux l'atteindre il faut fermer les yeux, ça te rappelle tout et rien ; et du coup tu verses une larme.

Sinon il y a aussi ça que tu avais inscrit avec ton propre marqueur et tu t'étais appliqué mais maintenant il n'en reste plus rien et de par ta faute. Tu l'as interverti avec celui qui contient davantage de contenu, même s'il t'est moins cher et que tu t'y es moins investi. 

Et sinon il y a aussi cela qui te gêne quand il fait suite à ceci, du coup tu l'as jeté, mais du coup pour l'avoir tout seul tu es obligé de passer par un biais par lequel tu répugnes, mais qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse.

20 septembre 2014

Mettons tout de suite les choses au clair : il

Mettons tout de suite les choses au clair : il n'y a rien à en dire. De tout cela je n'ai pas à en parler. C'est arrivé dans des circonstances spéciales, n'ayant rien à voir avec tout le reste de ce qui a pu m'arriver. C'est en quelque sorte une passade, une bévue, un portemanteau. Une casserole, quoi. Ça ne me définit pas, ça ne me représente pas, ça ne m'exprime pas. Ça fait à peine m'esquisser, et encore, avec des pastels gras que t'as piqué à ta nounou ! Je sais quels goûts elle a ta nounou, elle achète tout en solde dans des brocantes pourries de chez qui tu sais ! Mais oui, c'est tout vu ! Je n'ai pas à me prononcer sur la façon dont ça a pu advenir. Ça n'est jamais rien qu'un fait. Il en arrive tous les jours des faits. Même que parfois ils ne correspondent qu'à peine à la réalité. Ils sont vite dépassés par leur interprétation, ou plutôt l'interprétation que les gens en font, comme ta nounou par exemple ! Je la connais ta nounou, elle est capable de tout, une fois elle a même cassé tout ce que... tout ce que... tout ce que j'avais... tout ce que je voulais... tout ce que... ta nounou, tout ce que... Je l'aime, je t'aime, je l'aime ta nounou. C'est toi ma nounou. On fait la paix ?

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1 septembre 2014

"Tu veux me montrer ? Allez, montre-moi !". Et du

"Tu veux me montrer ? Allez, montre-moi !". Et du coup je dégueulasse tout car j'ai les doigts pleins de chocolat. Il n'est pas content alors que c'est lui qui m'avait enjoint de lui montrer la chose. J'avais pris ça pour un ordre auquel je me devais d'obéir dans la seconde donc j'ai oublié que je devais m'essuyer les doigts avant. C'est toujours comme ça : je considère les autres comme des maîtres pressés qui réclament satisfaction séance tenante et du coup j'en oublie le monde des objets récalcitrants qui demande qu'on se concentre sur nos mouvements. Le monde c'est plus important que les gens, il faut bien que je me mette ça en tête. Sans le monde, pas de gens.

C'est pour ça que j'ai des petits picotements de plaisir dans le crâne quand les autres m'oublient et se concentrent sur leurs trucs. Tout est bien en place, je sais qu'ils ne sont pas en train de s'ennuyer, alors que quand ils sont avec moi j'ai toujours peur qu'ils s'ennuient vu qu'ils ne m'aiment pas. Quand ils se penchent sur leurs activités il y a leurs yeux qui suivent des directions, leur attention est portée et moi du coup je me porte tout seul. C'est le seul moyen. Mais si on veut s'intéresser à moi je le saurai et je me dirai que je dois répondre tout de suite aux attentes et injonctions. C'est comme vous voulez. Ça a aussi sa part de charme mais alors il faudra que vous soyez gentils car sinon c'est trop douloureux.

8 août 2014

Quand dans la musique ou dans les livres il y a

Quand dans la musique ou dans les livres il y a l'extérieur ambiant qui s'immisce, comme par exemple cet accordéon ou ce marteau-piqueur dans cette pop, ou cette drôle de pensée quotidienne dans cette prose poétique, ça fait partie de l'oeuvre à tout jamais et tant pis si l'artiste ne l'avait pas conçue comme ça, il n'a pas son mot à dire.

«Tiens, à un moment j'ai pas trop aimé que cette page soit cornée, je trouve que ça gâche l'effet. Pourquoi ça, monsieur l'auteur ?

- De quoi parlez-vous ? Je n'y suis pour rien !

- Ta gueule, j'ai lu le livre et cette page était cornée donc elle est cornée dans l'oeuvre, c'est comme ça, que ça te plaise ou non ! Ça a joué dans mon appréciation, dans l'état d'esprit qu'elle dégageait, dans l'atmosphère esthétique.»

Et on a raison. Elle était cornée, il y peut rien. Il est plus faible que cette page, c'est lui qui nous serine toujours pour qu'on considère son oeuvre avant sa personne. Mais c'est quand ça l'arrange.

4 août 2014

J'hésite entre abhorrer l'humour et l'adorer. La

J'hésite entre abhorrer l'humour et l'adorer. La sagesse réside dans cette alternance, en tout cas c'est ma respiration à moi. Il me semble que le problème de tout humoriste, de celui qui l'est par tous ses pores et pas par intérêt ou mise en scène, c'est qu'il ne sait pas ce qu'il aime dans la vie, je veux dire dans le vrai monde au premier degré. L'humour permet donc de créer un espace où le choix n'est pas obligé, où tout (ou presque) peut être mis sur une même échelle fictive. Il ne faut jamais oublier que la dérision vient de là, il faut chérir ses racines pleines de gravité, sinon on devient celui qui construit de futiles échafaudages servant à soumettre autrui à la dictature de la parodie, c'est comme si on créait notre propre univers concentrationnaire alors qu'on cherche justement à fuir celui du vrai monde. À partir de là, je dirais que je fais mienne cette phrase de Robert Pinget : "Je n'ai jamais su si j'aimais la salade". Tout est dit : c'est cette impossibilité à vivre qui est l'impulsion première, impossibilité se traduisant dans des choses si triviales qu'on en a honte et qu'elle ne peut donc que s'exprimer par la rigolade. (J'en parle aussi ici.)

26 juillet 2014

Il faut choisir. Soit on décrit avec peu de mots,

Il faut choisir. Soit on décrit avec peu de mots, soit on décrit rien de spécial. Dans la vie, quand j'entre dans une aire spatiale, le nombre d'impressions qu'elle me suggère est assez peu élevé et ça me suffit. Elles se mêlent de plein d'autres flux de pensée qui n'ont rien à voir avec le cadre. S'attarder à faire croire qu'on peut assister exhaustivement à l'autour-de-nous, c'est forcément une vue de l'esprit qui cherche à s'échapper loin de la vie. Il faut choisir, je suis partant pour jouer à je-mets-des-mots-sur-ça, je-tire-des-mots-de-ça, mais alors ce sera autre chose que dire ce qui se passe vraiment.

23 juillet 2014

Ceux qui nous enjoignent de ne surtout pas

Ceux qui nous enjoignent de ne surtout pas pratiquer la nostalgie le font d'un air tellement sévère, prennent un ton tellement peu apaisé que ça sent l'arnaque : ils devraient être plus sereins si vraiment ils ne regrettaient rien. 

(C'est comme ceux qui vomissent l'enfance, ils exacerbent tellement ce rejet que c'est la puérilité qui s'exprime en eux.)

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