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Définitivement

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8 août 2018

Je suis allé voir un médecin : il tenait son rôle

Je suis allé voir un médecin : il tenait son rôle ; on sent sacrément l'emprise qu'on ne peut défaire sans honte ni risque, sans risque honteux. Ça s'entend dans le ton qu'il prend.

Je suis entré dans un magasin, dans un service, dans un magasin de services : là aussi ça tient le rôle ; pour le coup, c'est l'enrôlé qui est crispé, qui semble craindre la moindre frasque langagière de sa part. Il ne relâche jamais sa peau. 

Que ce soit dans ce « monde des activités » ou plus généralement dans le « monde social régi par le monde des activités, même ses à-côtés », ce n'est jamais facile de forcer la transparence. Non seulement nous sommes tétanisés par ceux qui nous détiennent, mais de plus nous ne voudrions pas passer pour de petits dictateurs libertaires qui iraient promener la main sous la jupe de ceux qui préservent encore leur distance dans leurs sourires.

Peut-être qu'après tout il doit y avoir préservation tant que nous ne sommes pas à l'unisson... Mais on ne m'ôtera pas de l'idée qu'un tout est présent dans chaque propension à déchirer ses vêtements, que ce n'est pas simplement une étape temporelle mais carrément une preuve de la perversion en acte des rôles.

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7 août 2018

Ça y est, je me sens enfin mûr pour la

Ça y est, je me sens enfin mûr pour la transparence sociale, mon rêve de toujours (ainsi que de mes amis Sartre, situationnistes, etc.) ; avant, c'était trop tôt, encore trop emprunté, honteux, je n'étais qu'un bredouillant, je me savais libertaire mais je collais trop à mon t-shirt et ça suffisait pour me faire perdre tous mes moyens. Il n'empêche que durant tout ce temps, depuis le début, je savais que la transparence sociale adviendrait, que les rôles éclateraient à la gueule de ceux qui maladroitement et hypocritement ne les tiennent qu'à un fil (nous tous, quoi) ; je soutenais le combat bien fort dans ma tête, mais à cause du t-shirt je restais observateur ; ça ne pouvait qu'arriver, ils n'avaient pas besoin d'un attardé affectif pour les aider. Or, on attend toujours. Pourtant, je vous assure que j'étais enfin prêt à me dénuder, à saisir tous les sourires pour ce qu'ils sont (à savoir tout, ou en tout cas le commencement de la possibilité d'en faire quelque chose d'autre). Eh oh, ce n'est plus la peine de m'attendre, c'est bon ! Ne me dites pas que ce n'était pas à cela que vous complotiez avec vos ricanements entendus, vos teufs et compagnie ? Il devait forcément être question de destruction du capitalisme dans vos alcôves !

6 août 2018

Tous mes passés cohabitent, je les suis tous en

Tous mes passés cohabitent, je les suis tous en même temps. Si cela n'est certes pas matériellement possible, ce n'est pas parce qu'il n'y a qu'une seule réalité (manquerait plus qu'ça !), c'est parce qu'il faut bien choisir une occasion qui fait le larron, mais l'autre chemin est tout aussi présent, parallèlement voire simultanément, comme quand ma dulcinée qui n'est plus ma dulcinée me fait ce commentaire fort à-propos en pleine rue : c'est ce qu'elle aurait dit si elle était encore là, et elle est bel et bien encore là, c'est juste que ça ne s'est pas actualisé, mais ça l'aurait très bien pu, ça l'aurait tellement pu que ça l'est. C'est comme tout à l'heure, j'aurais très bien pu monter me rafraîchir dans mon appartement qui n'est plus mon appartement, tout y est encore à sa place, mon chat et tout ce qui m'est cher, tout mon petit univers ; si j'ai bifurqué c'est juste que bon, faut bien changer des fois dans la vie, mais je sais que tout est encore là à ce moment, ça m'attend, c'est moi qui n'ait pas profité de l'occasion (on ne peut pas être toujours le même larron, disais-je). Tout fait potentiellement partie du moment, de l'esprit du moment, de la chair de l'esprit, de la sensation de la chair, de l'émotion de la sensation, de l'attachement à l'émotion de ma vie à tout moment de mon esprit fait chair. Passé ? Présent ? Futur ? Connais pas ! Tout est là, tout est moi. 

5 août 2018

Ajar, on sent qu'il prend plaisir à enfin être

Ajar, on sent qu'il prend plaisir à enfin être ingénu ; moi c'est différent : j'ai bel et bien été longtemps ignare, je ne surjoue rien, simplement j'essaie de retrouver cet état langagier qui est encore celui que j'ai quand je bafouille à cause de mon inadaptation à la verbalisation. Mon plaisir de l'ingénuité est donc toujours un peu tristounet car c'est plus proche du fardeau cognitif que de l'exercice stylistique. 

4 août 2018

Quand j'écris une phrase, généralement, j'ai la

Quand j'écris une phrase, généralement, j'ai la sensation suivante : « il est clair que la Littérature, cette espèce de monstruosité inégalable, n'écrirait pas cela, mais il apparaît aussi que la Contre-Littérature, cette espèce de sauvagerie qui a ses propres codes, trouverait ces tournures malhabiles, témoignant d'une "bonne volonté culturelle" vraiment à côté de la plaque, surtout que je n'ai aucune origine petite-bourgeoise... donc on va quand même écrire cela, car peut-être qu'après tout c'est ce qui fait que ça me permettra d'enfin me retrouver dans des mots et qu'ainsi ils verront que je m'y retrouve donc que ça ne peut qu'être louable de ne pas tricher ainsi ». 

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3 août 2018

La meilleure raison pour ne pas mourir : « vous

La meilleure raison pour ne pas mourir : « vous allez voir c'que vous allez voir ! ». Mais non pas dans le sens « je vais vous éblouir », plutôt « vous allez voir c'qu'est un type qui vit sa déchéance de façon lucide et passionnée ! ». Non pas tant dans le sens « je vous emmerderai jusqu'au bout », telle la vieille acariâtre, mais plutôt « vous entendrez toujours parler du type qui ne sait plus qui il est mais qui n'en reste pas moins debout, fervent dans ses extrêmes ». 

2 août 2018

Quand la façon de parler d'un être prend trop de

Quand la façon de parler d'un être prend trop de place, le plus gênant n'est pas qu'il manque d'écoute. Ou disons que si, c'est une question d'écoute, mais ce n'est pas que je veuille mettre mon grain de sel à mon tour, bien au contraire. C'est que du coup mon silence dépare encore plus. Le problème ce n'est pas qu'il ne laisse pas parler, c'est qu'il ne laisse pas ne pas parler : à côté de son être, le nôtre semble relever d'un flegme hautain, alors qu'on se réserve juste le droit de se suspendre. 

1 août 2018

Si l'on excepte la transmission-inculcation par

Si l'on excepte la transmission-inculcation par l'éducation, il s'agira de se demander comment naît le sentiment de Dieu. D'aucuns pensent que c'est quand on est perdu que l'on se crée cet espoir. Mais on ne voit pas pourquoi l'on ne se contenterait pas du désespoir. On n'est pas plus avancé sur d'où ça vient.

M'est avis que c'est une confiance profonde en notre potentiel d'équilibre intense, confiance se trouvant démentie par notre vécu chaotique, ce dernier nous laissant comme deux ronds de flan (moins par son incohérence que par sa violence). Tandis que notre précarité ne cesse d'augmenter, nous ne cessons de respirer la vie avec ferveur et accomplissement : pour justifier cette contradiction, ne peut advenir que Dieu. Si je suis encore là après de telles secousses, c'est qu'il doit y avoir quelque chose, comme qui dirait.

28 juillet 2018

On est vraiment obligé de se torturer la panse,

On est vraiment obligé de se torturer la panse, d'avoir des formes à transmettre ? Trop mal partout pour « créer » (sic). Par contre, si vous voulez que je vous dise des choses sur le monde, ça c'est toujours ok. Je conçois. D'où les sciences sociales.

Le risque ou travers du « savant » ou du « penseur », c'est de ne faire rien avec quelque chose. Car lui au moins a quelque chose : le monde à parler. Mais il peut en faire rien. Il atteint le ridicule quand il se met en roue libre avec son monde à malaxer. Comme il comprend que dalle, il échafaude. Tais-toi !

Le risque ou travers de « l'artiste » ou du « créateur », c'est de faire quelque chose avec rien. Car lui n'a vraiment pas grand chose dans sa tête : juste son corps. Mais il peut en faire quelque chose, et alors là il ne se sent plus. Il atteint le grotesque quand il croit que ça rime. Il nous fait croire que c'est du solide. On nous la fait pas à nous !

J'y peux rien si le binaire règne. Si je dis qu'il règne, c'est parce qu'on me refuse le non-choix, donc il faut bien qu'il règne pour pas que je prenne tout pour moi. Autre exemple : les gens sont-ils aliénés et faut-il le leur dire ? Certains disent que oui et oui, d'autres que c'est les prendre pour des cons, qu'il y a une complexité rationnelle des choses. Encore du binaire. Mon opinion, c'est que c'est un mélange des deux : oui, ils sont poisseux, mais pas de raison de les regarder de haut ; entrons dans leur monde, rendons-nous compte que nous devrions en rendre compte. 

28 juin 2018

Ma fameuse conclusion « de toutes façons ils n'en

Ma fameuse conclusion « de toutes façons ils n'en ont rien à faire », appliquée aussi bien à tort qu'à raison, n'en finit pas.

Cela m'a certes empêché de tisser des choses, mais cela s'est aussi vérifié dans certaines formes de négation qu'on me renvoyait (qu'il s'agisse d'une entité nommée mépris ou bien d'une autre apparemment plus factuelle nommée refus, qu'importe, je ne cherche plus à m'accrocher à de tels substantifs connotés qui feraient croire que je reproche quoi que ce soit de circonstancié à qui que ce soit : plus généralement, plus profondément, reste indécrottablement la sensation que l'on m'a nié).

Insupportable ce genre de paragraphe ci-dessus, n'est-ce pas ? Pour ça que « de toutes façons ils n'en ont rien à faire » est une devise somme toute très saine. 

Première hypothèse : ils arrivent quand même à mener des choses tout en sachant que de toutes façons ils (les autres qu'eux-mêmes) n'en ont rien à faire. Alors il faut que je leur demande la recette, c'est peut-être ça que j'ai raté, la capacité à leur demander la recette, comment faire malgré qu'on sache que. 

Seconde hypothèse : certains ont réellement quelque chose à faire de ce qu'on leur propose comme atours, modalités, etc. Je veux dire des propositions qui ne leur correspondent pas nécessairement au préalable. Alors j'aurais dû insister auprès de ceux qui me semblaient pouvoir avoir un potentiel suffisant d'écoute, de bienveillance, de neutralité, de non-arrogance. Si je dois dire une seule phrase juste sur ce blog, c'est celle-ci : je n'ai cherché que le contraire de l'assurance, à tort ou à raison. Être ouvert à tous les flux possibles, des millions par heure, gagner en confiance pour tout perdre dès que je m'aperçois qu'ils n'en ont rien à faire, puis nous regarder dans la glace (tous autant que nous sommes, moi inclus, mais pas moi plus qu'un autre car j'aurais pu être autre et le suis d'ailleurs bel et bien) et se dire que tricher n'est pas possible, qu'une forme d'adéquation n'a pu que se faire à notre insu et se fera encore, même quand on flanchera (et cela ne se privera pas d'arriver, mais peut-être comme une victoire, pardi, car au moins ça viendra enfin justifier l'ensemble).

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