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Définitivement
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30 octobre 2022

Tiens, en ce moment j'aurais quelque chose à te

Tiens, en ce moment j'aurais quelque chose à te dire, à dire à toi, à quiconque, mais il n'y a personne à côté de moi.
J'ai eu l'idée d'avoir envie de te dire ça, ça m'est venu comme ça, mais personne n'est là.
Il faudrait que tu sois là, que quiconque soit là !
Je pense à toi, je pense à quiconque !
Ô, quiconque, où donc es-tu ?
Ô, quiconque, quand reviendras-tu ?

Je suis d'accord pour dire qu'il y aurait un inconvénient, c'est que je suis potentiellement lourd à porter dans la conversation (et pas que dans la conversation). Cela pourrait te rendre triste, comme en écho.
Tu ferais écho à tout ce que je porte (mais qui peut être beau, je te l'assure).
Je te promets qu'en contrepartie, quand tu partiras (car forcément un jour tu partiras), la tristesse en écho sera de mon côté. Ton départ créera en écho ma tristesse.
Alors on sera quittes. On aura parlé, tu m'auras porté, tu m'auras quitté et on sera quittes.

Au final, on sera ex æquo. 
C'est moi qui aurai dû te convaincre, mais c'est toi qui décideras du moment où tu ne le seras plus (convaincue).
C'est souvent comme ça que cela se fait donc ça peut se faire. Encore.
Avec toi, avec quiconque. 

Mais pour l'instant j'ai beau chercher à mes côtés, je ne vois pas à qui dire ce que j'aurais rêvé d'exprimer. 
Il faudrait que tu sois là, que quiconque soit là.
Qu'il y ait toi, qu'il y ait quiconque.
Ô que je pense à toi, ô que je pense à quiconque !
Quiconque, où es-tu ? 
Quiconque, qui es-tu ?

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27 octobre 2022

Il n'y a que les autres qui peuvent me dire ce

Il n'y a que les autres qui peuvent me dire ce que j'ai envie d'être.
Ne plus jamais compter que sur les autres pour confirmer mon existence.
Si j'existe auprès des autres, c'est juste grâce aux autres.
À chaque fois que j'oublie que je ne suis qu'ainsi grâce aux autres, ne plus rien faire d'autre que tenter de rejoindre les autres dans leur image du monde qui est la seule existence possible – notre "propre" image du monde formant bien sûr l'une des innombrables facettes de cette gigantesque "image du monde" additionnée que constituent toutes celles des autres et qui est à partir de là la seule réalité conséquente que l'on puisse prendre en compte, étant donné sa force, son contraste, sa richesse incomparables.
Ne plus croire que ce que me disent les yeux des autres, les voix des autres, les gestes des autres.
S'attacher précisément à chérir tous ces yeux, toutes ces voix, tous ces gestes.
Ne viser que leur existence, la seule sur laquelle on puisse compter, dont on puisse croire la réalité puisqu'ils sont là. (Tandis que "je", "je" ne sais jamais si je suis là.)
"Conduire son existence d'après celle des autres" serait déjà trop peu dire puisqu'il n'y a pas de "conduite" possible, j'allais dire de "conduction" (et pour cause !), hors de toute confirmation par les autres de son existence. La confirmation est première, ensuite vient l'éventuelle action. Ce n'est pas l'action qui nous fera confirmer par les autres, si à la base il n'y a pas cette confirmation, on pourrait dire cette reconnaissance, hors de toute conduite. Le langage de la conduite n'a pas de sens lorsqu'on se situe encore dans celui de la confirmation : une existence ne peut pas avoir lieu lorsqu'elle n'a pas encore été confirmée comme telle. 
Ce sont les autres qui apportent cette confirmation, qui donnent le signal.
Ce sont leurs yeux, leurs voix, leurs gestes.
Écoutez ces yeux, écoutez ces voix, écoutez ces gestes. Il n'y a qu'eux qui peuvent vous dire ce que vous avez envie d'être.
Il n'y a qu'eux dans l'existence, pour ce qui concerne la réalité puisqu'ils sont là.

13 octobre 2022

Une individualité. C'est une individualité.La

Une individualité. C'est une individualité.
La semaine dernière, pareil, j'ai croisé une individualité. Mais c'était une autre, une tout autre. C'est le principe.
Je n'en reviens pas. C'est assez nouveau, chez moi, de n'en revenir pas.
De goûter chaque individualité pour ce qu'elle est, pour sa différence d'avec les autres. 
"Incroyable, elle n'a pas dit la même chose à ce propos et je me sens davantage proche de son propos à elle que du propos de l'autre, quand bien même l'autre avait l'air d'avoir une sacrée assurance qui m'a fait croire quelques instants, quelques années à l'inexistence ou du moins à la quantité négligeable des autres individualités !". Je n'en reviens pas. Et c'est nouveau, chez moi.
C'est juste une individualité. Une belle individualité, sans doute, mais déjà juste une individualité, ça c'est certain. C'était inespéré.
C'est inespéré de rencontrer ainsi, même lorsqu'on les connaît déjà un peu (ou pas du tout, pas encore tout à fait), presque chaque jour, des individualités. Il y a des individualités. Il y a chaque individualité. Toutes me parlent, toutes ont des choses à me dire, toutes sont des êtres humains et pas une ne ressemble à une autre, quand bien même leur appartenance commune à la catégorie d'êtres humains pourrait le laisser penser. Je n'en reviens pas. De moins en moins. C'est assez fou et inédit, chez moi, de ne pas en revenir à ce point.
Oh tiens, là, encore une fois, à l'horizon, en pensée ou en présence, pendant que j'écrivais ce texte, une individualité ! Encore une individualité ! 
Mais il y en a combien ?
Attends, je vérifie quand même, on sait jamais, ce serait quand même trop fou, trop beau que ce soit...
Hé ben si, ça en est encore une, c'est elle, la voilà.
Une individualité. 

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