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28 septembre 2022

J'ai pas compris ce qui s'est passé avec ta

J'ai pas compris ce qui s'est passé avec ta peau.
J'ai pas compris.
Il y avait ta peau, il y avait la mienne, et c'est comme si, attends je crois pas pouvoir dire ça avec des mots mais on va essayer : il y a ta peau et là, ça fait comme quelque chose qui se parcourt tout au long le long de la mienne bien qu'elle ne soit pas tout entière complètement contre la tienne, d'ailleurs je me dis que c'est comme si c'était ça le paradoxe particulier ou la particularité paradoxale, c'est que malgré qu'il y ait pas ta peau tout entière contre la mienne (comment cela pourrait-il se faire ? essaie une seconde de t'imaginer ta peau tout entière, je veux dire tout le long complètement de tout son long, contre la mienne, moi perso je n'y arrive pas, je ne conçois pas l'image, je me dis qu'il y a forcément des surfaces qui en sont un peu distantes ou qui se décollent ici ou là ou sont barrées par des trucs comme par exemple des poils, malgré que tout ceci soit innervé, je le reconnais),
je disais donc, malgré qu'il y ait pas complètement ta peau à 100% totalement contre la mienne, c'est comme si je ressentais toute une sensation qui me parcourait de tout mon long à chaque fois que ta peau est entrée en contact avec la mienne, je veux dire lorsque l'occasion s'est présentée (il y a des occasions, elles se présentent, "bonjour, comment ça va, je suis une occasion et toi ?", "ah tiens moi aussi je suis une occasion, ça tombe bien", etc.)

je crois que c'est beaucoup moins simple que ce que l'on pense à première vue, qu'il faut s'y repencher sans cesse concrètement : il y a ta peau, il y a la mienne (ou d'abord la mienne et ensuite la tienne, comme tu veux selon ton point de vue, je suis ouvert à toutes les vues que tu pourras prendre sur la question), et là, c'est exactement comme si, quand elles se touchaient, tout un... toute une sorte de... quelque chose... enfin il y a quelque chose qui a lieu... mais dès que j'ai l'impression d'avoir un mot sur le bout de la langue (c'est pas forcément le cas de le dire car il n'y a pas toujours la langue qui est en jeu, des fois oui mais des fois non, des fois c'est simplement nos peaux, ça arrive, ce sont des occasions qui arrivent, "salut, j'arrive, je suis...", etc.), 
je disais donc, dès que j'ai l'impression d'avoir un mot sur le bout de la langue pour décrire ce qui se passe, ce n'est pas le bon, ça n'évoque pas ce qui se ressent dans ces moments, ce genre de... de façon de... d'être complètement... alors que par ailleurs, comme je le rappelle, il n'y a pas toujours 100% de ta peau qui... il ne peut y avoir que certains endroits bien particuliers qui... et des fois pas forcément des endroits auxquels on penserait en premier lieu, ni en second lieu, ni même en troisième lieu... c'est juste que dans ces moments c'est comme si tout... 

oui voilà, c'est peut-être juste ça qu'il faut garder dans la description, pour le moment : c'est comme si "tout", comme s'il était question de "tout", je veux dire de "tout" ce qui fait "nous" à ce moment, de "tout" ce qui fait "de nous" des êtres pour qui ce moment est "tout" ce que l'on peut ressentir de plus... et hop, là, ça y est, il n'y a plus les mots, il fallait juste dire "tout".

ça a l'air simple comme ça mais il faudrait s'y repencher encore et encore, j'y reviendrai sûrement.

Mais en tout cas j'ai pas compris. 
Ta peau, là, et tout ce que je viens de dire, ou du moins d'essayer.
J'ai pas compris.
J'ai pas compris ce "tout".
Je connaissais pas.

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