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Définitivement
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31 mai 2019

Quand je relis tout ça, deux choses me

Quand je relis tout ça, deux choses me surprennent : 1) Les moments où ça a basculé (dans divers sens successifs, les saisit-on ?) ne sont plus que des mots, alors que c’était bien davantage que cela ; ce sont même souvent les tournures les plus laconiques qui renferment les virages existentiels les plus décisifs, sans doute justement parce que dans ces moments-là on « perd tous ses moyens » (sic) pour se consacrer pleinement à une nouvelle façon d’entrevoir, ce qui nous entraîne loin d’un quelconque souci de l’art des tournures (en tout cas pour ma part) ; 2) Même quand c’est mal écrit, cela reste toujours plus ou moins une sorte d’écriture qui se pense comme telle, avec une conscience de son ridicule qui ne l’empêche pas d’être elle-même ridicule par cette conscience même de l’être (ceci se faisant au mépris de tous les atours habituels que se doit de prendre une écriture) ; or, j’ai pu parfois (dans Immobile et agité) vouloir avant tout exposer, ce qui revient alors à choisir de ne plus écrire pour que les choses puissent être vraiment dites. Ici, c’est entre les deux : jamais vraiment dit, jamais vraiment écrit. Je crois malgré tout qu’on peut se débrouiller avec ça.

(Quant au « seul vrai hétéro », des fois j'écris et des fois je sens qu'il ne faut plus écrire pour que ce soit dit. C'est donc les deux à la fois pour le prix d'un, donc lisez.)

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19 mai 2019

L'un des premiers moteurs (de tout ça, de toutes

L'un des premiers moteurs (de tout ça, de toutes ces ratiocinations), c'est de bloquer sur ce fait : « les autres sont donc toujours eux-mêmes ? Et ça ne les gêne pas ? Est-ce qu'en m'efforçant de plonger dans leur regard j'arriverai ainsi à savoir comment ils font pour être toujours eux-mêmes – car personnellement moi je n'y arrive pas – ou à découvrir qu'au contraire ils en sont tout autant mal à l'aise ? ». Et je parle de leur regard au sens propre, il s'agit non pas de spéculer sur le contenu de leurs pensées mais de fixer sans arrêt leurs pupilles – à savoir leur direction, est-ce qu'ils s'adressent vraiment aux autres ou seulement à eux ? ainsi que leur intensité, qu'y mettent-ils vraiment de leur foi en le monde ? – afin de savoir ce qu'il en est de leur adhérence à une quelconque identité. 

Car à la base, la première question qui fait que je suis ici à pérorer, c'est celle-ci : mais comment fais-je pour encore être moi alors que tout me transperce sans cesse ? Position opposée et complémentaire à celui qui se demanderait (un certain type de poète) : mais comment le monde fait-il pour être encore là et changeant alors que je reste profondément ancré dans ma stase ? 

Le pire c'est que dans les faits, je suis bel et bien le second (immobile), mais la cause en est justement que je suis le premier (agité).

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