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25 janvier 2019

Par les oreilles Ils les ont remasterisés et

Par les oreilles

Ils les ont remasterisés et c'est vrai que ça sonne mieux. J'ai revendu les anciens. Ils étaient reliés à mon ancienne histoire d'amour, mais c'est pas pour ça que je les ai revendus, c'est parce qu'ils ont été remasterisés. Du coup je suis partagé.

Le fait qu'ils sonnent différemment me permet de les voir sous un nouveau jour, de prendre "un nouveau départ". Ce sont de nouveaux disques. Tant mieux si les anciens sont partis avec l'amour ! Ainsi je "tourne la page". 

Oui mais alors, quand elle me manque, elle ne peut plus être là par les disques, vu qu'ils ne sonnent plus comme quand elle était là ! J'ai bien encore les disques mais ce ne sont plus les mêmes ! Ça me rappelle que si mon amour est encore présent en moi, il n'est qu'en moi et non plus à l'extérieur ! J'aurai beau chercher dans mon environnement matériel, je ne trouverai ni exactement ces disques ni exactement cet amour.

 

Encore par les oreilles mais différemment

Ces disques non-remasterisés ajoutés à ma mauvaise audition, c'était parfois de la bouillie sonore. Mais ça avait le charme du ouateux, quand je ne comprenais pas très bien en quoi consistaient vraiment ces arrangements, j'imaginais en partie ce qu'ils auraient pu donner, je tendais mon oreille et tous mes poumons participaient à recréer aussi bien les chœurs que les batteries qui passaient dans le décor. C'était plus fort que moi, ça faisait partie de l'expérience perceptive.

Oui mais tout de même, quelle clarté des voix et des rythmes désormais ! Ça se dévoile. Un peu de mystère est perdu car révélé (ah, c'était donc ça qui sonnait dans le fond, ils avaient voulu faire ça, ok !), mais on gagne en implication consciente, en toute connaissance. Ça ne se cache plus, c'est pleinement de la pop et non plus un jeu éthéré. C'est maîtrisé, on sait vers quoi aller, pas de faux-semblants. Quant à la douleur, moins le temps de s'y attarder vu qu'on entend enfin mieux (si les oreilles s'échauffaient tant sans appareils, c'est parce qu'elles butaient sur la bouillie ; c'est pas la bouillie en elle-même qui leur faisait mal, c'était l'otalgie réactionnelle, mais quand on trouve rien à quoi s'accrocher, forcément on s'abandonne ; maintenant, j'entends pleinement tout ce que la pop a mis en place pour me remplir !).

 

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20 janvier 2019

Avant l'été (2002), je semblais comprendre de

Avant l'été (2002), je semblais comprendre de quoi il retournait, trop comprendre. Non pas que l'arbitraire ne m'apparaissait pas (ça m'oppressait), mais on aurait dit que je faisais partie du dessus du lot. Tiens, lui il cherche à me faire dire des choses intéressantes (il est sympa même s'il embête tout le monde) mais tiens, ça ricane quand il pose des questions en classe. Alors j'aurais dû ricaner moi aussi ? La pop : elle est passée où ? Les filles : je les vois pas.

Après l'été (2002), ah c'est donc comme ça que la pop sonne quand elle est punk, ah c'est donc comme ça que les filles ont l'air d'être, ça s'est ouvert tout seul en moi sans qu'il ne se soit rien passé, et surtout : où sont passés les arabes ? Au collège il y en avait, au lycée il n'y en a plus. C'était donc pour ça qu'il fallait ricaner, parce qu'on savait que de toutes façons ils n'allaient pas passer la barrière, que c'était déjà tracé dans le cahier de la vie ? Cette fois-ci c'est de moi qu'on ricane car je ne sais plus comprendre. Maintenant faut faire ça dans les formes. Du coup pour la peine je serre la main aux quelques non-blancs et je sais que c'est eux qui sont dans le vrai (je me rappelle quand je disais à cet ami « je suis admiratif de ce type qui a le culot d'arrêter les cours » et qu'il ne comprenait pas pourquoi il fallait être admiratif et que moi je ne comprenais pas pourquoi il ne comprenait pas, pourtant c'était évident que vu comment c'était barré, qu'on ne voulait plus de ceux qui n'étaient pas dans les formes, il valait mieux se barrer).

Du coup, forcément, à la fin : à la fois anarchiste et islamo-gauchiste. Pas autrement. Comprends pas comment autrement. Car en considérant bien le malaise dans toutes ses déterminations, on ne peut pas en rester au désir de briser l'oppression, c'est le simple fait de l'hypocrisie des autoproclamés pontes de l'universel qui est glaçant. C'est l'instruction en soi qu'il faut caractériser telle qu'elle est : de mauvaise foi (et pas seulement engoncée). 

Tout a germé en même temps, ce soi-disant tempérament artiste cœur d'artichaut ne pouvant que rencontrer la critique de la modernité, comme à toutes les époques. Car c'est la plus grosse supercherie actuelle d'oublier que les émancipateurs de l'esprit (j'ai enfin lu les manifestes surréalistes la semaine dernière) ont toujours ferraillé avec l'état actuel du progrès. C'est le principe même. Faire croire que la gauche est progressiste, c'est plutôt rappeler qu'elle ne s'est pas toujours prémunie contre l'évolutionnisme bourgeois. 

Quand on s'essaie au soi-disant tempérament social (nous les soi-disant tempéraments artistes), on s'y perd un peu parfois, certains s'y sont carrément perdus mais c'était l'époque. Maintenant on peut quand même savoir de quoi il retourne concernant les positions structurelles de chacun + dire que ça tient à rien (ce qui revient au même car « parler de l'idéologie comme d'une chose, c'est déjà la dépasser en partie », j'ai trouvé ça chez Sartre).

Avec les tempéraments sociaux, on doit faire semblant qu'on tient au fameux clivage, Saint-Graal de l'Occident, les c'était mieux avant contre les ce sera mieux après, oh oui acceptez-moi parmi le bon camp, ô Saint-Temps, je me conduis vers toi, l'individu collectif que nous sommes nous conduisons vers l'après à bâtir par-delà les ténèbres de ceux qui n'avaient rien compris, qui n'avaient fait qu'opiner ! 

Alors oui d'accord, plein de choses encore à explorer et point la peine de déplorer dans le vide, mais justement, tout en fait partie, tout doit être repris à la racine, même le fait de reprendre, histoire de ne pas singer.

7 janvier 2019

Vous savez où est passée la brit-pop 90's ? J'ai

Vous savez où est passée la brit-pop 90's ? J'ai cherché, j'ai pas trouvé. J'suis allé demandé dans la rue à des gens, je leur ai dit « et la brit-pop 90's, alors ? vous en faites quoi ? », ils m'ont rien répondu, m'ont à peine regardé, ont fait demi-tour en écoutant leur électro-pop 2010's surproduite dans les oreilles.

Je dis pas que j'ai déjà trouvé jadis la brit-pop 90's. Jamais vraiment eu accès. M'apparaissait trop propre. Quelque chose de perdu par rapport à ce à quoi j'étais formé (le post-punk fin 70's-début 80's).

Mais tout de même, ces guitares, cet art mélancolico-mélodique, où sont-ils passés ? Il fallait persévérer, se persuader qu'il y avait quelque chose derrière les quelques façons de faire trop blanches-mornes-classe moyenne.

Il faut pas s'en foutre de la brit-pop 90's. Qui ne s'en fout pas aujourd'hui ?

Et puis vous avez entendu ces albums fin 80's-début 90's qui font la jonction entre la pop dançante d'avant et la pop à guitares d'après ? C'est si aéré, cristallin, si chaud et si frais à la fois ! Quelle jonction ! L'art de la jonction. On parle peu de cette jonction (c'est le grunge qui a gagné).

Autre jonction à laquelle j'étais formé : la power-pop qui eut lieu pendant le post-punk, à la fois énergique et minimalisto-mignonne (entre 70's et 80's, donc).

Je n'ai donc pas cessé de tenter de l'approcher, la brit-pop 90's. D'une manière ou d'une autre. J'en ai trouvé des réminiscences dans un groupe psyché-post-prog 90's-2000's dirigé par un génie (à vous de trouver lequel). C'est ça qui m'a rappelé que je l'avais cherchée durant des années (la brit-pop 90's) et que pour la trouver, pour trouver sa froideur déchirante, son attachement forcené à certaines bases de l'émotion (incroyable, il y a des guitares avec des sonorités touchantes et des voix avec des mélodies chantées et une batterie avec un être humain, impensable en 2019 !), il fallait se pencher ailleurs, vers ce qui en a respiré l'air sans en reproduire l'étouffement. Quelque chose qui entre autres en a, mais qui est heureusement bien plus que ça.

Mais n'empêche que elle est où ? 

4 janvier 2019

C'est dingue, ça fait dix ans qu'on s'est pas vus

C'est dingue, ça fait dix ans qu'on s'est pas vus et ça reste la personne qui semble avoir le mieux compris cette facette de moi-même ! Quant à cette autre facette, c'est vrai que c'est plutôt cette personne-là qui l'avait apparemment saisie, tout en passant complètement à côté de cette facette-ci ainsi que d'une autre encore qui, elle, a pleinement été explorée par cette autre personne dont je n'avais pas encore parlé.

Je fais pas exprès, tout est bien moi, c'est compact, uni, pas dissocié. Je trouve que ça va bien ensemble (même si tout ne serait pas à prendre pour quelqu'un qui voudrait par exemple être le Christ). Pourquoi vous voulez pas tout savoir ? Pourquoi chacun se cantonne à un coin ? C'est quoi qui vous cache quoi ? Je montre tout, pourtant ! 

Seul un compartiment (ou à la rigueur plusieurs tiroirs mais qui relèvent du même rangement) semble intéresser chacun autant qu'il est quelqu'un. C'est peut-être ça le problème, c'est que vous êtes quelqu'un tout comme moi, que je ne peux donc m'empêcher de voir comme un certain quelqu'un qui est “un” en croyant que “un” signifie univocité, tout comme vous ne retenez que ce que vous voulez bien voir, tout comme je ne retiens moi aussi que ce que vous semblez retenir de moi !

AH JE VOUS Y PRENDS !

2 janvier 2019

Ça a sûrement déjà été écrit dans tous les

Ça a sûrement déjà été écrit dans tous les journaux intimes du monde, mais je le tente quand même : « et si la meilleure preuve d'amour c'était de se dire “de toutes façons j'aurais été un vermisseau à traîner pour elle, pour elles, donc si je l'aime, si je les aime, je dois définitivement la, les préserver de moi” ? ». Ainsi, je rayonne. 

Du coup c'est malin, ça se complexifie encore (concernant la pop) : à cause que je l'ai revue l'autre jour, cet album me fera à tout jamais penser à elle, alors que c'est l'artiste que j'avais édifié pour elle (l'autre, celle d'après) ! Du coup je me suis mis à pleurer mais je ne savais plus si c'était à cause d'elle ou à cause d'elle, c'est vraiment malin, vraiment pas malin. C'était à cause de tout ça à la fois, à cause de la distance de l'amour en général. À cause que mes bras ne peuvent s'ouvrir que de loin (on dirait, c'est pas que je le veuille mais ça fait toujours ça), que c'est « ok, alors tout compte fait ce sera encore pas moi cette fois-ci, ce sera un autre, comme toujours, mais vous faites bien car je n'aurais pas fait l'affaire, je ne surjoue pas je le sais très bien, t'inquiète, vous inquiète, enfin vous inquiétez pas, je rayonne d'amour à distance, tel est mon rôle il faut croire ».

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