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8 mai 2017

Il paraîtrait que je ne serais plus artiste ?

Il paraîtrait que je ne serais plus artiste ? Mais qui vous a dit ça ? Ce n'est pas parce que je ne fais plus d'art que je ne suis plus artiste, bien au contraire, je le suis ainsi encore plus ! En faire, c'était comme être fonctionnaire ("allez hop, j'en fais parce qu'il faut en faire"). Ne plus en faire, c'est enfin laisser libre cours à ma propension à toujours en faire même quand j'en fais pas. Ainsi donc ça se voit mieux que j'en fais toujours, vu que j'en fais pas, alors que quand j'en faisais on pouvait croire que c'était juste histoire de me donner un genre mais qu'en fait ça ne tenait à rien. Désormais on voit que c'est toute ma vie, car même quand j'en fais pas, ça se sent que j'en fais. En tout cas moi je le sens, et c'est l'essentiel. 

Et donc pourquoi les sciences sociales ? Eh bien je me rappelle avoir dit une fois à ma grand-mère “oh tu sais, on pourrait croire comme ça que je pense qu'à la politique et à ces trucs d'humains qui se groupent [je ne lui avais pas dit comme cela, bien sûr, mais nous sommes bien ici dans une écriture qui se pense comme art même quand elle n'en fait pas], mais en fait il n'y a que des questions de style et de langage dans ma tête”. Et c'était pas faux même si c'était pas vrai. C'était pas vrai parce que seules les sciences sociales me semblent être dignes d'investissement pratique et cognitif, mais c'était pas faux parce qu'elles sont là justement parce qu'il m'est affectivement (émotionnellement) impossible d'investir le langage pur quand bien même seul lui me préoccupe, le saut dans la confrontation des fragments d'agencements d'intuitions m'intimidant bien trop : je ne peux que m'appuyer sur des propos qui se déploient en idées (et même quand je ne peux ceci, par incapacité ou par faiblesse, tant pis y'aura qu'à singer ça passera).

Donc je ne pourrai revenir à l'art que quand je serai allé au bout des sciences sociales. Et je ne pourrai revenir à la musique que quand je serai allé au bout de l'art. « Le meilleur pour la fin ». Ce sera le titre de mon album au top 50 à 50 ans (quand c'est chanter des mélodies qu'on préfère, il n'y a pas de pop alternative ou commerciale, il n'y a qu'une pop juste).

(Et puis le social, c'est globalement rempli de risible, et je ne vis que pour le risible.)

(Et puis faire de l'art, pour moi, c'était sans cesse s'autojustifier d'en faire. C'était comme ça que je le concevais : son contenu consistait à mettre en scène son autojustification. Donc au bout d'un moment ça tournait en rond. Au moins, la science, ça veut dire ce que ça veut dire.)

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