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Définitivement
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15 mars 2016

Mais peut-être que je suis toujours allé vers ce

Mais peut-être que je suis toujours allé vers ce qui me ressemble le moins ! Mais c'était pour enfin me frotter au monde, pour compenser les années d'auto-création (j'avais établi dès le départ qu'avec moi et moi seul je tournerais en rond, mais rien ne pourra jamais me dire si c'était vrai ou si c'était de l'a priori sifflé par les autres ; contrairement à ce qu'ils pensaient, tout le monde a toujours besoin d'établir pareille règle mentale car l'amour nous appelle). 

Il fallait donc que j'aille vers le social. Mais je m'y suis de plus en plus mal pris, c'est allé de plus en plus vers le pire. 

D'abord je me suis fait croire que j'allais pouvoir être officiellement artiste, comme si c'était différent que d'être artiste officiel. Mais c'est pas fini, on pouvait encore aller plus profond dans la méconnaissance !

Ensuite j'ai cru que j'étais fait pour réfléchir sur ce qu'il faut réfléchir, comme si cela avait quelque chose à voir avec la pensée. Mais c'est pas fini, on continue la déchéance !

Ensuite j'ai cru que j'allais devoir manier les objets des autres dans des cageots, comme si je ne devais jamais y prendre part. Mais quelle persistance dans l'aveuglement !

Et pour finir, se faire le porte-parole neutre de l'institution ? Mais de qui je me moque ?

Chaque étape était toujours plus éloignée des sciences sociales, chacune à son tour niait de manière encore plus intense que la précédente ce pour quoi mon cerveau était façonné. Rien de plus loin des sciences sociales que les beaux-arts, ceux-ci tout de même plus proches d'elles que ne l'est la philosophie, elle-même en étant davantage voisine que ne l'est le commerce, lui-même légèrement plus conciliable que le discours d'État.

Bon, alors quoi ?

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7 mars 2016

Y avait-il dès le départ une fragilité ? Innée

Y avait-il dès le départ une fragilité ? Innée et/ou acquise, seule la science le saura, quand on aura tout disséqué. Le fait est que celle-ci a favorisé la propension à se surmonter dans son coin, seul contre tous, « vous allez voir c'que vous allez voir » devenant « vous allez voir c'que vous n'allez pas voir », maugréant d'avance qu'ils ne comprendraient pas de toutes façons. Du coup, déshabituation, violence ; agression causant par conséquent une persistance à jusqu'au-bouter (les autres hors de soi). Et on continue, et on continue, allez, à rester en moi. Et donc aggravation des symptômes car rétrécissement du champ de vie. À peine le nez dehors, forcément ça foudroie. Frappé de plus belle : l'auto-suffisance de la faiblesse aura entraîné l'hyperréactivité aux lésions.

5 mars 2016

Le "social" et le "sociétal" ; on parle comme ça

Le "social" et le "sociétal" ; on parle comme ça de nos jours. Les mœurs et les cultures seraient "sociétales" : la cause homosexuelle est "sociétale", le féminisme est "sociétal", les minorités discriminées c'est "sociétal" voyons, l'accueil des immigrés c'est "sociétal" aussi. Les maux "sociaux" seraient ceux qui concernent le travail, la condition ouvrière, la pauvreté. Il y a toujours plus de larmes matérialistes dans le "social", on les sent au bord de nos yeux, alors que le "sociétal" semble être un luxe de militant bien nourri ou d'étranger, ce qui est la même chose : même quand l'étranger est aussi peu nourri que nous voire l'est encore moins, il ne mérite pas de l'être davantage, il reste l'étranger, à chacun ses oignons.

Dire que c'est "social", tout de suite ça remue les tripes et on sent le fardeau du prolétariat dans nos veines ; si l'on disait que le "social" était "sociétal", on aurait l'impression de n'accuser que la conjoncture de l'organisation, de laisser de côté l'injustice éternelle. Or, on rate tout. Quand je dis que la coercition salariale est un fait "sociétal" plutôt que "social", je remets vraiment en question ce que l'on appelle "société" au lieu de le graver dans des rapports qui définiraient le "social". C'est dire que le problème ne vient pas seulement d'être payé une misère ou d'être viré mais du fait même que je doive y aller moi et pas d'autres.

Renversons donc l'opposition contemporaine et rappelons-nous qu'en premier lieu, le "social" c'est les manières, les techniques, les idéaux et les amours que j'ai fini par intérioriser (tout ce qui a du mal à nous apparaître comme non-évident, tout ce que l'on juge secondaire dans nos aliénations) ; le "sociétal", c'est la place concrète à laquelle on m'a placé dans la technopole (tout ce qui semble avoir une prise extérieure sur notre vécu, que l'on accepte souvent moins). Bien sûr que ça se rejoint toujours, sinon ce serait trop simple.

Une fois que c'est plus clair, plus besoin de séparation. Intellectuellement et stratégiquement : unifions.

4 mars 2016

Le déploiement des évidences (5/5) : Déchiffrer

Le déploiement des évidences (5/5) : Déchiffrer le code

Le ridicule de tout savoir ou science : on cherche à connaître du réel, alors que si c'est réel on devrait déjà le connaître, non ? Il n'y aurait rien de plus ridicule pour un homme du Moyen-Âge qu'un historien du Moyen-Âge : « Tu travailles sur ce que je fais chaque jour ? T'es un peu un gros con, non ? ». Il n'y aurait rien de plus ridicule pour une bactérie qu'un biologiste : « Tu travailles sur ma routine de chaque seconde ? C'est toi le parasite ! ». 

C'était en gros ce que je pensais (sans exagérer) il y a quelques années. Connaître des choses sur le monde me semblait superfétatoire, ça faisait trop surimpression, on baignait déjà dans le monde alors en parler ne rimait à rien. L'invention, c'était l'imaginaire. Aujourd'hui, je pense tout le contraire : l'imaginaire est créé par notre cerveau alors c'est du déjà-vu, c'est ennuyeux, ce n'est que notre cerveau ; le monde ne peut jamais se montrer réellement, il faut débusquer les mystères innombrables qui se cachent sous les faux-semblants. Évident pour presque tous, je sais, mais pour moi quelle révolution ! Dommage que ce soit si épuisant, que le corps ne suive pas.

3 mars 2016

Le déploiement des évidences (4/5) : Pertes

Le déploiement des évidences (4/5) : Pertes irréparables et incitations persistantes

Cette nuit j'ai rêvé que je pleurait tout, sur tout, pour tout, pour tous mes choix passés, récents et à venir, sans cesse irréfléchis, sans cesse en-dessous de mes possibilités, sans cesse le résultat de mes faiblesses et en amenant d'autres, me détruisant petit à petit. Fatigué de tout, par tout. Il n'y a que quand j'entrevoyais sincèrement le sens des choses qu'il aurait fallu prendre la peine de les poursuivre. Il n'y a que dans ces intentions fortes, dans ces foulées d'élan que résidait l'accomplissement ; après, j'ai perdu le fil ; et je persiste à penser que j'aurais pu le garder, c'est ça qui fait tout mon malheur. Me consoler serait reconnaître que la déchéance était inexorable et qu'il faut la cultiver telle quelle, profiter de son charme et des quelques menues joies qu'elle m'accorde encore.

Faire le seul blog qui vaille la peine consisterait en ceci : écrire précisément et uniquement ce qui me pousse à me lever malgré tout chaque matin, écrire chaque raison quotidienne conduisant à l'impulsion, à l'intention forte et voir ce qui revient le plus souvent, pour savoir ce qui me botte vraiment (j'ai déjà quelques idées et vous aussi, à nous de les retrouver).

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2 mars 2016

Le déploiement des évidences (3/5) : La voix de

Le déploiement des évidences (3/5) : La voix de tête

Incroyable que cette mélodie existe, soit comme ci, soit comme ça, prenne cette tournure-là ! Quand bien même depuis dix ans elle fasse partie de moi !

S'il est impossible de voir défiler des mots en soi de manière aussi précise et jouissive qu'en les lisant, à l'inverse il me semble que la mélodie dans notre tête est un plaisir encore plus grand que l'écoute en direct. Si je dois m'arrêter d'écouter de la musique ce n'est pas grave : ce que mon cerveau a emmagasiné pourra tout rejouer sans jamais se lasser. Enlevez-moi les oreilles plutôt que la mémoire. 

1 mars 2016

Le déploiement des évidences (2/5) : Le gazeux et

Le déploiement des évidences (2/5) : Le gazeux et le solide

L'amour se base sur une certaine magie, on est d'accord, or quand il perdure il se nourrit d'une dimension institutionnelle qui est un danger pour sa magie et menace son existence même. Ceci me semble être à l'image du monde humain en son entier. La magie crée l'institution qui réprime la magie et prend le risque de s'auto-détruire à petit feu. L'institution croit progresser quand elle devient froide, alors que sa Proclamation Sacrée de Froideur est une forme particulièrement déviante et inconsciente de magie. 

L'amoureux, lui, s'il veut se montrer moins suicidaire que le souverain contemporain, doit reconnaître la part de magie perversement ésotérique qui perdure dans l'institution : ainsi, cette conscience de l'inconscience préservera une folle distance vis-à-vis des choses-trappes qui résident dans les choses sérieuses. 

La technopole, elle, me dépasse à tout jamais, je ne lui vois pas de remède possible tant qu'elle s'en tiendra à ses obligations. Elle forme des agents opérationnels, experts en Froideur, qui n'ont pas à se prononcer sur la magie ; et celle-ci se théorise encore et toujours, ce qui forme la caste supérieure. Division mortifère. Devoir se concentrer sur l'une ou sur l'autre composante à construire ou à détruire, cela n'enchante personne. Pour la peine, cassons tout, liquéfions-nous dans les rouages. 

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